Le monopole victime du PLFSS 2009 ?

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Publié le 30 août 2008
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Roselyne Bachelot a toujours cherché à rassurer ceux qui redoutent que le libre accès ne préfigure l’ouverture du monopole. Mais la voix de la ministre de la Santé suffira-t-elle à défendre le modèle actuel de l’officine lors de l’examen du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2009 ? Le sénateur Jean-Jacques Jégou (UC-UDF) a rendu cet été son rapport d’information sur la taxation de l’industrie du médicament.

Michel-Edouard Leclerc auditionné par le Sénat

Parmi ses propositions pour repenser la fiscalité du médicament et mieux maîtriser les dépenses, il appelle à poursuivre « l’optimisation du circuit de distribution ». Notamment en ouvrant le monopole aux hypers ! Le texte stipule : « Dans la mesure où l’on entend développer l’automédication et où un décret vient d’autoriser la vente en accès direct de 248 médicaments dans les officines, ouvrir la possibilité aux hypermarchés de vendre des médicaments à prescription facultative ne paraît pas devoir être exclu dès lors qu’ils disposent de diplômés en pharmacie pour assurer un conseil de qualité. » Un « sujet dont il faudra discuter avec le gouvernement au cours du prochain PLFSS », a précisé Jean-Jacques Jégou lors de la présentation du rapport. De Michel-Edouard Leclerc, auditionné pour ce rapport, le sénateur dit : « J’ai considéré qu’il était un nouvel acteur [NdlR : de quoi ?]. […] Je pense – et les pharmaciens rencontrés en sont parfaitement conscients – qu’on a apporté de l’eau à son moulin. » Lequel, on le sait, va très vite… en besogne.

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