« Le libéralisme, c’est Vivendi ! »

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Publié le 26 janvier 2002
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Notre Collectif [NdlR : Collectif national des pharmaciens] est heureux de constater les nombreuses réactions positives et négatives qu’il suscite dans notre profession [NdlR : voir la rubrique « Vous avez la parole » du 12 janvier dernier]. Nous souhaitons répondre à certaines réactions et par là même réexpliquer notre démarche. Nous demandons aux pouvoirs publics ainsi qu’à la CNAM notre rattachement volontaire (et non obligatoire) aux organismes sociaux […] car nous n’avons de libéral que le nom ! Par contre, nous constatons malheureusement pour l’avenir de notre profession […] que certains confondent libéralisme avec individualisme. Le libéralisme c’est Vivendi ou Carrefour. Nous savons que la baisse du forfait de 40 centimes est déjà entérinée et que notre marge est considérée comme trop élevée ! Dès lors, soit nous devenons des simples commerçants avec un réel libéralisme (ouverture du capital à des investisseurs privés), soit nous acceptons contractuellement notre rattachement à la Sécurité sociale. Nous excluons volontairement la solution du combat pour une marge fixe et une réelle rémunération en rapport avec nos compétences (comme le font les médecins) car nous savons qu’à part râler dans leur coin, les pharmaciens restent individualistes et n’ont jamais su faire preuve d’initiatives (grèves nationales, etc.).

Pour nos opposants « libéraux », nous pensons qu’être en concurrence avec des pharmacies de type CPAM ne devrait pas leur faire peur, puisqu’ils estiment être très opérationnels ! Le libéralisme c’est accepter la concurrence, y compris avec des « pharmacies CPAM » ou avec des pharmacies type Carrefour ou des ventes de médicaments par correspondance !

Le problème, c’est quand même l’avenir de notre métier et la santé de nos concitoyens avec le respect des équilibres des comptes sociaux.

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