Laisser place à plus de substitution lors de pénurie

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Publié le 25 mars 2023
Par Anne-Hélène Collin
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Auditionnés au Sénat le 21 mars par la commission d’enquête sur la pénurie de médicaments et les choix de l’industrie pharmaceutique française, l’Ordre des pharmaciens, les syndicats officinaux et hospitaliers et l’Académie nationale de pharmacie militent pour un droit de substitution élargi des pharmaciens. Car substituer, « les pharmaciens savent faire, rapporte la présidente de l’Ordre. Pour nous, pharmaciens, c’est très simple mais sur les plans réglementaire et de l’entente avec le prescripteur, c’est quasi impossible ». Pourtant, les outils existent déjà, certains pouvant être mis en place, comme des tableaux d’équivalence établis par l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM). Ils permettraient de remplacer certaines molécules en rupture par d’autres disponibles, « en prévenant le médecin mais sans forcément avoir son accord », propose Pierre-Olivier Variot, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO). « Il faut accorder au pharmacien le droit de substitution sur une liste de médicaments préétablie par l’ANSM, et mobilisable en cas de plan blanc », préconise pour sa part Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF).

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