La marge s’érode dans le Sud

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Publié le 3 octobre 2009
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Dans le Sud de la France, les pharmacies sont-elles plus épargnées par la crise ? Il semblerait que non à en croire les statistiques du cabinet C2C Pharma et du réseau CGP, réalisées à partir d’un échantillon de 120 officines. En effet, dans la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, l’année 2008 est marquée par une quasi-stagnation du chiffre d’affaires, qui ne progresse que de 0,40 % par rapport à l’année précédente. L’incidence des franchises médicales et du suivi par la Sécurité sociale des prescriptions des médecins a entraîné une baisse de 0,20 % du chiffre d’affaires des médicaments remboursables.

Si, dans une majorité des officines, la fréquentation est en hausse, le panier moyen baisse. Néanmoins, certaines catégories de produit parviennent encore à tirer leur épingle du jeu, comme les produits conseil (+ 4,21 %) et la parapharmacie (+ 1,27 %).

Un EBE de 11,40 % en 2008

Sans surprise, la marge brute moyenne ressort à 26,88 % (soit – 0,29 point par rapport à 2007). Cette érosion est due à plusieurs facteurs : les médicaments sortis de la réserve hospitalière (5,80 % du CA moyen en 2008), la baisse des remises des grossistes-répartiteurs, la suppression des remises arrière sur le générique…

Si la marge baisse, les frais généraux, eux, restent stables, passant de 5,13 % à 5,32 % du chiffre d’affaires entre 2007 et 2008. Ces chiffres ne sont pas compensés par des charges salariales moins fortes puisque la masse salariale progresse (de 9,36 à 9,50 % du CA).

Ces évolutions entraînent une diminution de l’EBE qui, hors rémunération des titulaires, passe de 12,05 % en 2007 à 11,40 % en 2008.

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2009 sera-t-il aussi morose ? Si le cabinet C2C Pharma anticipe une stabilité du chiffre d’affaires global, l’érosion de la marge brute devrait continuer (avec – 0,30 point).