La FSPF et l’UNPF alertent les pharmaciens

Réservé aux abonnés
Publié le 12 avril 2014
Par Fabienne Rizos-Vignal
Mettre en favori

C’est par un démarchage offensif que Klesia propose aux pharmaciens de nouveaux contrats destinés à la prévoyance et aux frais de soins de santé des salariés non cadres. L’offre assurancielle Offissima promet des niveaux supérieurs de garanties – à cotisations identiques – par rapport à l’actuel régime conventionnel, comme par exemple un capital supplémentaire en cas de décès accidentel, une prise en charge des indemnités journalières dès le premier jour en cas d’accident du travail, une rente handicap garantie à vie, etc. Dans les allées du salon Pharmagora, qui a eu lieu du 29 au 30 mars à Paris, certains pharmaciens étaient prêts à se laisser convaincre et à souscrire. Attention ! Dans une circulaire du 17 mars, la FSPF met en garde les titulaires. Pierre Fernandez, son directeur général, prévient : « Ces contrats ne relèvent pas du régime conventionnel obligatoire. Garanties et cotisations échappent au contrôle des partenaires sociaux. Dans le cadre d’une mutualisation limitée aux seules entreprises souscriptrices, il n’est pas exclu que le montant des cotisations ou le niveau des prestations annoncé ne puisse être maintenu. »

Derrière Offissima se cache Klesia SA

En cas de diminution des prestations, les employeurs se retrouveraient dans la délicate situation de devoir financer les prestations au niveau prévu par la convention collective. L’UNPF a également réagi en rappelant à ses adhérents que « Klesia SA n’a pas été mandatée par les partenaires sociaux de la pharmacie. Contrairement à ce qui est annoncé, il ne s’agit en aucun cas du contrat d’assurance collective répondant aux dispositions des accords conventionnels ». Klesia joue donc sur une certaine confusion. Car derrière Offissima se cache Klesia SA (société d’assurances), distincte de Klesia IP (institution de prévoyance). Cette dernière relève du régime de branche avec une mission d’intérêt économique général, tandis que Klesia SA s’en affranchit. « C’est le fondement même de la prévoyance collective qui est remis en cause avec de tels organismes d’assurance », déplore Michel Caillaud, président de l’UNPF. Pour ceux qui auraient signé, mais qui le regretteraient, un délai de rétractation de sept jours permet de faire marche arrière.

Publicité