La CPAM-92 veut augmenter le taux de substitution

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Publié le 13 novembre 2010
Par Magali Clausener
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Le 12 octobre, la CPAM des Hauts-de-Seine se fendait d’un communiqué. Le principal sujet abordé : le taux de substitution plus faible dans le département que dans le reste de la France. En effet, alors que le taux national s’élève à 78 %, celui des Hauts-de-Seine n’atteint que 73 %. « Depuis 2007 le taux a diminué, mais il a notamment stagné cette année même s’il a légèrement progressé dernièrement pour s’élever à 74 % début octobre », observe Fabien Badinier, directeur de la gestion du risque et de la communication de la CPAM-92. La CPAM avait donc adressé, le 10 octobre, un courriel à la quasi-totalité des pharmacies (80 % sur environ 530 officines) et un courrier ciblé à une cinquantaine d’officines qui affichent un taux de substitution inférieur à 70 %. Ces dernières se situent notamment dans les 15 communes sur 30 qui ont un taux inférieur à la moyenne nationale. « Nous rappelons aux pharmaciens l’intérêt de la substitution. Nous menons d’ailleurs chaque année de telles actions », note Fabien Badinier. Les médecins sont aussi visés avec notamment la visite de délégués de l’Assurance maladie. Un courrier va en outre être adressé prochainement à 8 000 assurés (patients chroniques en particulier) dont la consommation de génériques est faible. L’objectif de la CPAM est d’augmenter le taux de 5 à 6 points d’ici fin 2010. Quant à une augmentation du nombre d’ordonnances portant la mention « non substituable », elle laisse sceptique le directeur : « Nous avons procédé à des contrôles manuels d’ordonnances dans certaines pharmacies qui avançaient cet argument. Or, ce type d’ordonnances ne représentaient que 5 à 10 % des prescriptions. Je pense qu’il y a une différence entre le ressenti et la réalité. » Et de conclure : « Une officine qui ne propose pas de génériques pour garder des patients attachés aux princeps fait une concurrence déloyale à celle qui joue le jeu. »

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