La consultation à 20 euros contre une économie sur les médicaments ?

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Publié le 1 juin 2002
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Deux semaines après sa nomination, le nouveau ministre de la Santé devait déjà faire avec le point de vue des Affaires sociales et du Budget dans le dossier des médecins (voir Le Moniteur 2446). Cette semaine, c’est Renaud Dutreil, secrétaire d’Etat aux PME, qui s’invite en déclarant que « la seule solution pour financer la revalorisation de la lette clé C à 20 euros était le prélèvement de cotisations. Celui qui dirait autre chose serait un charlatan. »

Contre toute attente, c’est Jean-Marie Spaeth, président de la CNAM, qui a volé au secours des médecins en affirmant, après avoir rencontré Jean-François Mattéi, que cette revalorisation pouvait être « autofinancée par la bonne pratique médicale et un meilleur usage du médicament, à savoir une gestion pertinente des antibiotiques et un recours accru aux génériques ». Le ministre a repassé le dossier à la CNAM – qui rencontrera les syndicats médicaux en début de semaine – en insistant sur le fait que les caisses étaient en droit d’attendre « une participation plus affirmée » des professionnels de santé.

Si on ne peut présager de l’attitude future des médecins, les pharmaciens peuvent déjà se poser des questions en tant que « prescrits ». On pourrait aussi voir le balancier des génériques repencher doucement mais sûrement côté médecins. Ce qui ferait une arme en moins pour l’officine, même si elle était à double tranchant.

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