La bataille de la marge

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Publié le 18 septembre 2010
Par Magali Clausener
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A la veille des négociations du 15 septembre, les syndicats étaient en désaccord sur la revalorisation de la marge des officines. L’Union des syndicats des pharmaciens d’officine (USPO) préconisait une augmentation de dix centimes du forfait à la boîte (voir Le Moniteur n° 2845 du 11 septembre 2010). Claude Japhet, président de l’Union nationale des pharmacies de France (UNPF) s’opposait à cette solution en s’appuyant sur les résultats d’une enquête menée auprès d’environ 5 000 pharmaciens de janvier à juin 2010. « En 1990, les pharmacies avaient entre 29 % et 31 % de marge. Ce qui faisait deux points de différence. Aujourd’hui, quel que soit le chiffre d’affaires des officines, les marges varient de 18 % à 24 % sur les médicaments remboursables, et de 19 % à 28 %, toutes conditions commerciales confondues. Ce qui représente 9 points d’écart dans ce cas », expliquait Claude Japhet.

Augmentation de la première tranche

« Si l’on augmente le forfait à la boîte, on favorise les pharmacies qui vendent le plus de petites boîtes et qui réalisent déjà les plus fortes marges, argumentait le président de l’UNPF. Pour favoriser les officines qui ont des marges inférieures à 20 %, il faut une revalorisation de la première tranche à 70 euros prix fabricant hors taxes. » La Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) adhérait aussi à cette solution. « Cela résoudra également le problème des grands conditionnements, puisqu’ils rentreront dans la première tranche, notait Philippe Gaertner, président de la Fédération. La proposition de l’USPO est irréaliste, car elle a un coût pour l’Assurance maladie et les complémentaires santé ». Le ministère de la Santé aura de toute façon le dernier mot.

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