JOURNÉE DE L’ORDRE : « Rendre la rémunération responsabilisante »

Il faut abandonner le modèle actuel de rémunération qui n’est pas responsabilisant, ni pour vous, ni pour nous, a déclaré Pierre-Jean Lancry, représentant de l’Assurance maladie, lors de la 15e Journée de l’Ordre le 14 novembre. Nous sommes favorables à tout ce qui va valoriser la qualité de l’acte. Nous devons ensemble réformer le système pour prendre en compte l’opinion et la consultation pharmaceutiques. »

Une des difficultés de la « consultation pharmaceutique » est en effet qu’elle n’est pas rémunérée. Pourtant elle constitue l’évolution nécessaire pour un suivi pharmaceutique efficace. « Les réseaux de soins en constituent une bonne porte d’entrée. Ils permettent d’assurer une continuité et une permanence des soins, d’organiser la circulation de l’information et de développer des règles de bonnes pratiques », explique Dominique Brasseur, président de l’Ordre de Haute-Normandie.

Un discours également martelé par le Pr Brodin, président de la Conférence nationale de santé publique de 1999 à 2001 : « Je vous invite à participer à la vie des réseaux naissants […] car notre système juxtapose des professionnels isolés. […] La polypathologie est aujourd’hui la règle, or notre système de soins, avec ses spécialités, est organisé pour s’adresser à une seule pathologie à la fois. » Et de rappeler les trois priorités fixées par l’Union européenne en matière de santé : « Améliorer les connaissances, être capable de réagir rapidement aux menaces (par exemple en matière de bioterrorisme), et enfin développer la prévention. »

« Il est évident que ce nouveau paysage nous obligera demain à avoir des comportements professionnels différents », a enchaîné Jean Parrot, président du Conseil national, en évoquant la prévention. Logique, dans la mesure où, si l’espérance de vie en France est la meilleure d’Europe au-delà de 65 ans, c’est aussi l’une des plus mauvaises avant 65 ans, a rappelé Marc Brodin.