Insécurité en pharmacie : les agressions verbales en forte hausse

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Insécurité en pharmacie : les agressions verbales en forte hausse

Publié le 26 mai 2015 | modifié le 3 juillet 2025
Par Loan Tranthimy
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Après l’Ordre des médecins, c’est au tour de l’Ordre des pharmaciens de rendre public le bilan des agressions subies par les pharmaciens en 2014.

Si le nombre de déclarations est en légère baisse par rapport à 2013 (152 déclarations en 2014 contre 161 en 2013), les types d’incidents déclarés varient peu d’une année sur l’autre : les agressions verbales arrivent en tête et sont en forte augmentation (52 % contre 31 % des incidents déclarés en 2013), suivies par les vols à main armée (17 %) et les agressions physiques (11 %).

Pour expliquer cette agressivité verbale grandissante des patients, l’Ordre des pharmaciens évoque plusieurs motifs : l’incompréhension ou l’exaspération des patients face à des refus de délivrance, les difficultés économiques compliquant l’accès aux médicaments, la substitution par les génériques, les ruptures d’approvisionnement ou encore les déremboursements

D’après le bilan effectué, trois régions concentrent le plus fort taux d’agressions déclarés : Lorraine, Ile-de-France et Centre.

Ce sont les officines de quartier, situées majoritairement dans les communes de moins de 30 000 habitants qui subissent ces incidents.

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Les pharmacies rurales ne sont pas non plus épargnées.

Ni la fréquentation importante des officines, ni l’existence d’un système de sécurité comme la vidéosurveillance ne font reculer les agresseurs.

Fort de ces données, l’Ordre rappelle l’importance du dépôt de plainte par les pharmaciens qui ont subi une agression et déplore que le nombre d’agressions connu reste en-deçà de la réalité.

Le taux d’agressions déclarées par région