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Industrie pharmaceutique : jugée vitale mais…
Depuis le crise sanitaire, l’industrie du médicament a regagné en image auprès des Français et des professionnels de santé. Ils la jugent même utile voire vitale pour la santé et la souveraineté sanitaire du pays. Avec ses points faibles qui persistent.
77 % des Français pensent que la France et l’Union européenne sont dépendantes en matière de production et d’approvisionnement de médicaments. Un pourcentage qui grimpe à 92 % pour les pharmaciens. De fait, 51 % du grand public et 79 % des officinaux pensent que la France n’investit pas assez dans le secteur du médicament pour faire face à une éventuelle prochaine crise sanitaire. Ces résultats sont issus du dernier sondage de l’Observatoire sociétal du médicament, réalisé par Odoxa pour le Leem (Les entreprise du médicament)* et diffusé ce 15 février.
Pour autant, seulement 27 % des Français ont le sentiment qu’il est difficile de se procurer les médicaments dont ils ont besoin, contre 51 % des pharmaciens. Pour les médecins, les pourcentages sont variables selon leur lieu d’exercice : 30 % des généralistes estiment que l’accès aux médicaments n’est pas simple mais ils ne sont que 20 % des praticiens hospitaliers à éprouver ce sentiment. Quant aux élus, ils ne sont que 14 % à percevoir des difficultés dans ce domaine.
Une industrie utile et vitale
L’industrie du médicament apparaît donc comme nécessaire voire essentielle : plus de 9 Français sur 10 soulignent l’utilité de cette industrie, avec une hausse très significative des personnes qui jugent cette industrie « très utile » (+ 7 points auprès des médecins spécialistes, + 9 points auprès des généralistes, + 11 points auprès des pharmaciens, + 13 points auprès du grand public et + 29 points auprès des élus). Plus de 9 personnes sur 10 jugent que les entreprises du médicament « jouent même un rôle vital » pour la santé de la population (92 % des Français et 98 % des pharmaciens), et plus des trois-quarts qu’elles sont « vitales » pour « l’économie et la souveraineté sanitaire de notre pays » (77 % des Français et 81 % des pharmaciens).
Cette vision des entreprises du médicament n’est pas étonnante : la confiance dans le secteur a progressé depuis le Covid-19. Ainsi, 62 % de la population générale a confiance dans ces entreprises. Un chiffre qui atteint 90 % pour les officinaux. Plus de 8 Français sur 10 ont confiance dans les médicaments et 73 % dans les vaccins (97% des pharmaciens). Et bonne nouvelle : les trois quarts des Français seraient prêts à se faire vacciner si leur médecin ou les autorités de santé le leur recommandaient.
Question d’éthique
En revanche, les médecins, en particulier les jeunes professionnels de moins de 35 ans, sont critiques envers les entreprises du médicament. Par exemple, ils ne sont que 44 % (42 % des jeunes praticiens contre 48 % des professionnels de santé) à penser qu’elles proposent des médicaments à des prix justes et adaptés, 39 % (21 % des jeunes médecins) à estimer qu’elles placent les patients au cœur de leurs priorités et 37 % (28 % des jeunes contre 32 % des professionnels de santé) à dire qu’elles luttent efficacement contre les pénuries de médicaments.
Enfin, seul un tiers des Français et des professionnels de santé juge que les entreprises du médicament agissent de manière transparente.
*Enquête réalisée fin décembre 2022 auprès d’un échantillon de 1 500 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, et de 306 professionnels de santé dont 102 médecins généralistes, 102 médecins spécialistes hospitaliers et 102 pharmaciens. Avec un sur-échantillon de 53 médecins de moins de 35 ans.
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