Imposez-vous le port du masque dans votre officine ?

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Publié le 2 avril 2022
Par Francois Pouzaud
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NON

Isabelle Houis-Papin, titulaire d’une pharmacie de quartier à Orvault (Loire-Atlantique), emploie 7 salariés dont 1 adjoint. Groupement : Unipharm Pays de la Loire, groupe Apsara ; syndicat : FSPF.

Je suis partisan de la levée de l’obligation du port du masque pour plusieurs raisons. J’ai lu différentes études scientifiques rapportant leur inefficacité et une balance bénéfices/risques défavorable. Un masque chirurgical est un dispositif médical presque tout aussi contraignant que le FFP2, qui ne protège pas contre l’inhalation de très petites particules de suspension dans l’air. Il existe aussi un risque biologique. Avec le port d’un masque, le résultat d’oxymétrie (taux de saturation en oxygène de l’hémoglobine au niveau des capillaires sanguins) est moins bon. En revanche, ma pharmacie a conservé les vitres en Plexiglas comme moyen de protection. Enfin, je suis très attachée au lien social avec les clients et, sur ce plan, le masque peut créer une rupture.

OUI

Sandrine Taillandier, cotitulaire d’une officine rurale à Thiézac (Cantal), n’emploie aucun salarié. Groupement : Pharma Group Santé ; syndicat : aucun.

Avec mon associée, nous avons fait le choix d’imposer le masque aux patients qui rentrent dans notre officine. En décidant du maintien de cette contrainte sanitaire, nous agissons dans l’intérêt de la santé de nos patients, en particulier les plus fragiles (nous n’employons pas de salariés). Nous ne vaccinons pas mais nous réalisons des tests antigéniques et, actuellement, avec la reprise de l’épidémie et la levée prématurée des restrictions sanitaires et du port du masque, la proportion des résultats positifs augmente. Les gens se montrent respectueux de cette énième obligation et je ne pense pas qu’ils nous reprochent d’avoir été prudentes compte tenu de cette nouvelle flambée des contaminations.

NON MAIS

Philippe Pasdeloup, titulaire d’une officine de centre commercial de proximité à Bourges (Cher), emploie 10 salariés dont 2 adjoints. Groupement : Alphega pharmacie ; syndicat : FSPF ; conseiller ordinal suppléant.

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J’ai demandé à toute mon équipe de conserver le masque, estimant que cette obligation s’ajoute naturellement à celle d’être vacciné contre le Covid-19 en tant que professionnel de santé. Mais je n’ai rien voulu imposer à la clientèle pour ne pas refaire naître des tensions avec et entre les patients. Je suis installé dans un centre commercial où les gens déambulent dans les allées et entrent dans les autres commerces sans forcément en porter. Il aurait été difficile pour moi de m’opposer à ce retour de la liberté et du choix, alors qu’on assiste à un ras-le-bol général du masque. Je suis resté 15 minutes chez un confrère qui l’a imposé dans son officine et j’ai assisté à une altercation avec l’un de ses patients qui a fini par claquer la porte de la pharmacie.

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