Grève du 26 janvier : quand l’USPO Hauts-de-France appelle à la mobilisation

En rencontrant les pharmaciens le jeudi 19 janvier à la faculté de Lille, Gilles Bonnefond, président de l’USPO, a expliqué les raisons de l’appel à la mobilisation devant l’agence régionale de santé (ARS) des Hauts-de-France ce jeudi 26 janvier. « On est en colère », a martelé Gilles Bonnefond devant la cinquantaine de pharmaciens présents, en reprenant dans le détail les motivations et les raisons du « timing retenu pour se mettre dans la contestation ».

Difficile d’affirmer haut et fort que l’ambiance était celle de la grande mobilisation de septembre 2014, chacun s’interrogeant sur la volonté de la profession de « faire le job ». Jean-Marc Lebecque, ancien président de l’URPS Hauts-de-France, n’a pas ménagé ses efforts pour appeler à la mobilisation : « La pire des choses serait qu’on ne soit pas assez nombreux… Aujourd’hui, il faut aller au rapport de force, il faut retourner au combat. »

A la veille de la manifestation, il dit « sentir la pression ». « Les chirurgiens dentistes n’ont pas réussi à négocier. On a toutes les raisons de manifester et de montrer que le ras-le-bol est général à la pharmacie. » Et de faire le constat que, davantage sans doute que le sujet des négociations conventionnelles et des baisses de prix des médicaments remboursables, c’est l’ordonnance sur le réseau et l’exaspération face aux contrôles des CPAM et aux indus réclamés qui mobilisent les officinaux. Les participants seront-ils suffisamment nombreux pour annihiler les volontés gouvernementales ? Là est toute la question.