Génériques en campagne

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Publié le 12 décembre 2009
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Une nouvelle campagne en faveur des génériques a débuté en Haute-Vienne à l’initiative de la CPAM, de la MSA et du RSI (Régime social des indépendants). « Il devenait urgent de réagir », estime Paul Orliac, directeur de la CPAM. Le taux d’acceptation des génériques est passé de 63,6 % fin 2006 à 78 % en 2008 pour retomber à 71,3 % en octobre dernier. « Le taux de substitution a chuté alors que nous n’étions déjà pas parmi les départements les plus performants », reconnaît Jean Cathalifaud, président du syndicat des pharmaciens de la Haute-Vienne, qui explique ces mauvais résultats par l’élargissement du Répertoire et le risque pour le pharmacien d’introduire dans la relation avec le patient un élément pouvant être source de conflit. Paul Orliac va plus loin : « La concurrence étant ce qu’elle est, aucun pharmacien en Haute-Vienne n’applique la règle du « tiers payant contre génériques » » !

Les génériques, ça doit être automatique

Pour faciliter le dialogue, la CPAM a imaginé plusieurs outils dont des dépliants et des affiches qui détournent la campagne sur les antibiotiques : « Les génériques, il faut que ça devienne automatique. » Un accord passé avec le CHU fait que, désormais, un tampon « substituable » est apposé sur les ordonnances de sortie ou de consultations externes. Les médecins qui ne veulent pas que leur prescription soit génériquée doivent écrire à la main « non substituable » en face de chaque médicament et non de manière globale sur l’ordonnance. Enfin, un courrier va être adressé à chacun des 1 600 assurés sociaux du département suivant un traitement chronique et ne prenant pas de générique. Paul Orliac prévoit toutefois que l’objectif 2009 ne sera pas atteint. « Il s’agit plutôt de prendre les devants pour 2010 », anticipe-t-il.

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