Génériques du paracétamol : CFE-CGC Chimie appelle les salariés à manifester le 1er février

Alors que les industriels ont jusqu’au 6 février pour répondre à la consultation de l’ANSM en vue de créer un groupe générique pour le paracétamol, le syndicat CFE-CGC Chimie appelle les salariés des trois sites de Sanofi (Amilly, Compiègne et Lisieux) potentiellement concernés par la générication du paracétamol à descendre dans la rue le samedi 1^er février pour protester contre ce projet.

Selon Isabelle Fréret, responsable syndicale de la branche industrie pharmaceutique, cette décision présente un risque non négligeable sur l’emploi. « 960 emplois sont menacés sur les trois sites ». Elle ajoute : « si la mobilisation des salariés est forte alors il pourra y avoir des conséquences sur la production des médicaments. Celle-ci pourrait être insuffisante pour combler les besoins des patients français ».

Interrogé à la marge de la journée débat organisée par l’Autorité de la concurrence, Eric Cuziat, qui a contribué à l’enquête sectorielle sur la distribution du médicament en ville a estimé que la question de l’emploi était « un peu biaisée ».

Il a souligné que les deux leaders de ce marché, Sanofi et BMS, disposant des filiales spécialisées dans les médicaments génériques, pourraient également profiter de la générication.

Côté gouvernement, Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif a déclaré le jeudi 23 février sur Europe 1 qu’il revenait au Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, d’arbitrer pour trouver le juste équilibre entre économies pour la sécurité sociale et emploi. 

Loan Tranthimy (photo DR)