Future loi santé : François Hollande veut rassurer les médecins

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Future loi santé : François Hollande veut rassurer les médecins

Publié le 16 octobre 2014
Par Loan Tranthimy
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Intervenant au premier congrès de l’Ordre des médecins ce jeudi 16 octobre, le chef de l’Etat a tenté de répondre aux inquiétudes des médecins sur plusieurs dispositions de la future loi relative à la santé.

 

Au lendemain de la présentation du projet de loi santé porté par Marisol Touraine en Conseil des ministres, François Hollande lui même a dû descendre dans l’arène pour éteindre les feux.

 Le service « avant vote » du président de la République est précieux pour la ministre de santé, confrontée depuis plusieurs semaines aux mécontentements des médecins libéraux. Ce texte comporte en effet des mesures qui inquiètent les praticiens comme la création d’un service public territorial de santé ou encore la généralisation du tiers payant. 

Sur ce premier sujet, François Hollande a affirmé qu’il ne s’agissait pas d’un service public au sens « d’une organisation, d’une administration, d’un carcan », l’objectif n’étant pas « d’enfermer tout le monde dans un modèle unique ». Il s’est néanmoins engagé à ce que les agences régionales de santé (ARS) donnent toute la souplesse nécessaire au dispositif et a demandé aux ordres régionaux et départementaux de s’impliquer dans ce mouvement visant à une meilleure prise en charge. 

François Hollande a également indiqué que la concertation réclamée par l’Ordre des médecins sur ce texte « vaut pour l’examen du projet de loi mais aussi pour l’application de la loi ». « La loi ne rentrera pleinement en vigueur que si les médecins sont pleinement associés dans ce processus », dit-il. 

Répondant aux critiques concernant le tiers payant généralisé, le chef de l’Etat a rappelé la confirmation de l’Ordre selon laquelle ce dispositif ne remettait pas en cause « l’indépendance des professionnels à condition que le mécanisme soit assorti de bon sens et de garanties par rapport aux contrôles des caisses ». « Il convient que cela ne sera pas un système de contrôle mais de paiement pour les patients », déclare-t-il. 

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Ces messages rassurants ont-ils convaincu les représentants des médecins libéraux ? Pas si sûr.