… du mouvement de grève des médecins

Réservé aux abonnés
Publié le 16 février 2002
Mettre en favori

Si les médecins obtiennent une revalorisation de leurs consultations conforme à leurs souhaits, ce sera à mon avis sans concession sur leur volume d’actes. On ne peut pas empêcher les gens de consulter. Comme le budget de la Sécurité sociale n’est pas extensible, le gouvernement devra trouver les économies sur d’autres postes dont celui de la pharmacie. Une fois de plus, les baisses de marge seront décidées en silence, sans que personne dans la profession ne se rebiffe. Les syndicats ne nous tiennent pas au courant… je m’attends à apprendre la mauvaise nouvelle par la presse.

Sophie Le Garrec, Saint-Martin-de-Belleville (73)

Le mouvement des médecins est fondé et de belle ampleur. Ici, la grève des télétransmissions de leurs actes dure depuis un bon moment. Mais cette prise en otage des clients est la seule solution pour se faire entendre des pouvoirs publics. Il faudrait maintenant que notre profession emboîte le pas et proteste contre la nouvelle baisse de marge qui la guette. Il faudrait aussi réclamer une revalorisation de l’indemnité de garde par tranche horaire, celle de 23 h à 6 h du matin devant être la plus rémunératrice. Je suis de garde de nuit tous les 12 jours mais, en milieu rural, il arrive que mes confrères le soient un jour sur deux. Cela ne peut plus continuer ainsi.

Jacques Pichat, Aix-les-Bains (73)

Les médecins ont raison. Nous devrions en prendre de la graine, mais on sait bien que les pharmaciens sont peu solidaires et que les mouvements de masse sont très difficiles à obtenir. Et pourtant, ce serait un service à rendre aux jeunes qui s’installent. Assurer notre rôle sanitaire, social et éducatif prend du temps. Il faut aussi en consacrer à la formation continue et ne pas négliger non plus l’acquisition de compétences permettant de devenir de bons chefs d’entreprise, car n’oublions pas que la pharmacie est génératrice d’emplois. On dit de notre système de santé qu’il est le meilleur du monde. Faisons en sorte de le conserver ainsi et d’éviter de chavirer dans une médecine à deux vitesses. Une journée de manifestation des professionnels de santé serait de bon ton.

Publicité

Sylvie Giroux, L’Aigle (61)