Douste qui rit, Blazy qui pleure

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Publié le 15 mai 2004
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Si l’on en croit Le Monde du 27/04/04, « le Gouvernement se réjouit de la fusion Sanofi-Aventis » ; on présume donc qu’au nom de la solidarité gouvernementale, le ministre de la santé doit se réjouir lui aussi.

On se réjouit nous-même d’autant plus pour notre ministre de tutelle qu’il a par ailleurs des soucis notoires puisque, toujours selon le même Monde, il estime que le système d’assurance-maladie serait « devenu fou ».

On sait que participent à cette « folie » les écarts de prix exorbitants consentis aux produits-phares de Sanofi (clopidogrel comparé à l’aspirine) ou encore la politique de forcing vaccinal, validée sur rien d’épidémiologiquement sérieux (Le Moniteur, 13/03/04), mais qui fait la fortune d’Aventis. On ne dira rien de Stilnox, benzodiazépine camouflée en produit innovant et dont le potentiel de phénomènes paradoxaux ressort de la littérature internationale. On se taira sur le prix des héparines de bas poids moléculaire, autre « innovation » franco-française dont la réputation de vertu est restée confinée au territoire national…

On savait également, parce que M. Renaudin l’avait dit sans rougir, que face aux grands groupes, la force de négociation de l’Etat était « déjà très réduite » (Le Monde, 14/11/02). On présume qu’elle ne va pas s’élargir avec cette fusion.

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Passé la « réjouissance » initiale, le réveil de M. Douste-Blazy risque d’être difficile. C’est classique, même en amour ! Alors en politique…