- Accueil ›
- Profession ›
- Socioprofessionnel ›
- Déserts médicaux : les médecins généralistes prêts à venir !
© Getty Images
Déserts médicaux : les médecins généralistes prêts à venir !
Selon une enquête de la MACSF, 64 % de médecins généralistes se disent prêts à aller travailler dans un désert médical, une semaine par an. Une volonté sur laquelle compte s’appuyer le collectif Médecins Solidaires.
C’est à l’occasion du lancement de son partenariat avec « Médecins Solidaires » que la MACSF a réalisé une enquête auprès des médecins généralistes sur l’éventualité qu’ils aillent exercer une semaine par an dans un désert médical, en plus de leur activité principale. Le collectif Médecins Solidaires propose aux médecins généralistes de venir exercer une semaine dans un centre de santé situé dans un désert médical. Deux centres dans la Creuse ont déjà été ouverts en 2022 et 2023 et fonctionnent grâce au collectif.
Les facteurs de motivations sont..
L’enquête révèle que 64 % des 1 632 répondants seraient donc prêts à aller exercer une semaine par an dans une zone médicale sous-dotée. Les 60 ans et plus sont même 69 % à être favorables à cette éventualité, contre 57 % des 20-39 ans. Leur motivation principale est de permettre l’accès aux soins et la deuxième (pour 62 %) est d’aller aider un confrère trop chargé dans un désert médical. Là encore, les plus seniors dans la profession (60 ans et plus) sont plus nombreux à répondre positivement à ce sujet (66 %), que les plus jeunes (58 %).
Objectif : ouvrir 150 centres de santé
Pour autant, très peu de médecins généralistes (16 %) interrogés dans l’enquête ont déjà entendu parler d’une structure qui organise ce type d’action dans les déserts médicaux, même si 24 % déclarent avoir déjà exercé dans un désert médical en marge de leur exercice principal. Il s’agit avant tout de jeunes médecins qui font des remplacements ou qui travaillent comme collaborateur d’un médecin libéral installé. Or, l’objectif de Médecins Solidaires est de convaincre 10 % des 70 000 médecins généralistes d’adhérer à son projet. « Si 7 000 médecins donnaient une semaine par an, nous pourrions ouvrir 150 centres de santé en France, soit une moyenne de 1,5 par département », explique Martial Jardel, médecin généraliste dans la Haute-Vienne, co-fondateur de Médecins Solidaires avec l’association Bouge Ton Coq, qui organise des projets pour dynamiser les territoires ruraux. Une chose est sûre : ce type d’action doit rester sur la base du volontariat pour une large majorité de répondants. Selon la MACSF, ils sont « massivement » défavorables à la création d’une obligation d’aller exercer une semaine par an dans un désert médical, quelle que soit la catégorie de médecins qui pourrait être visée par une telle mesure (jeunes, libéraux, hospitaliers, retraités ou remplaçants).
- Rémunération des pharmaciens : une réforme majeure se prépare-t-elle ?
- Les métiers de l’officine enfin reconnus à risques ergonomiques
- Remises génériques : l’arrêté rectificatif en passe d’être publié
- Réforme de la rémunération officinale : quelles sont les propositions sur la table ?
- Paracétamol : quel est cet appel d’offres qui entraînera des baisses de prix ?
- Comptoir officinal : optimiser l’espace sans sacrifier la relation patient
- Reishi, shiitaké, maitaké : la poussée des champignons médicinaux
- Budget de la sécu 2026 : quelles mesures concernent les pharmaciens ?
- Cancers féminins : des voies de traitements prometteuses
- Vitamine A Blache 15 000 UI/g : un remplaçant pour Vitamine A Dulcis
