Depuis le couvre-feu, ressentez-vous davantage d’insécurité après 18 heures ?

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Publié le 20 février 2021
Par Francois Pouzaud
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NON

Jean-Marc Moingeon, titulaire à Goux-les-Usiers (Doubs) emploie 4 salariés dont 3 adjoints. Groupement : Pharm UPP ; syndicat : FSPF.

Le sentiment d’insécurité après 18 heures, en raison du couvre-feu, ne m’a absolument pas traversé l’esprit, même si au-delà de cette heure de la journée, il n’y a presque plus personne dehors ni dans la pharmacie. Bien que l’officine soit désertée après le couvre-feu, nous restons à deux ou trois personnes jusqu’à la fermeture et aucun de nous ne s’est posé la question sur le risque de se faire agresser. La pharmacie est installée dans une commune très rurale exempte de délinquance. Elle n’est pas vraiment exposée, contrairement à celles situées en périphérie de ville. En 30 ans d’exercice, je n’ai eu à déplorer qu’une effraction pour vol dans la caisse.

NON

Régine Leroy, titulaire d’une pharmacie de quartier à Grenoble (Isère). Elle emploie 6 salariés dont 2 adjoints. Groupement : Leader Santé ; syndicat : USPO.

Je ne ressens pas d’insécurité particulière passé le couvre-feu. La pharmacie se trouve dans le sud de Grenoble, avant les quartiers sensibles situés à la périphérie de la ville. La zone où j’exerce est pourtant un quartier populaire, mais j’ai la chance d’avoir en face de la pharmacie la gendarmerie nationale et des logements de gendarmes avec leurs familles. Cela ne veut pas pour autant dire qu’il ne se passe rien en matière de violence, de vandalisme ou d’agression. Une fois, des malfrats ont mis le feu aux garages de la gendarmerie. Pour ma part, je n’ai jamais eu de souci sur ce plan.

OUI

Jean-Marc Benaiche, Le Chambon-Feugerolles (Loire). Ce titulaire emploie 7 salariés dont 1 adjoint. Groupement : Leader Santé ; syndicats : FSPF et USPO.

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Quatre pharmacies sont installées dans le centre-ville. Depuis l’instauration du couvre-feu, deux ferment à 18 h 30, une à 20 h et la mienne une demi-heure plus tôt, à 19 h. Dans ma commune, le taux de chômage est de 35 % chez les personnes de moins de 30 ans et la crise sanitaire ne fait qu’aggraver cette situation. Dans ce contexte de précarité, on peut tout envisager, y compris la menace d’une agression. Je reste méfiant et le sentiment d’insécurité est présent chez moi par intermittence. En effet, avec le risque de contamination au Covid-19, des clients entrent dans l’officine capuche sur la tête, lunettes noires et masque de protection sur le visage. N’importe qui peut ainsi ressembler à un braqueur !

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