Dépenses de santé : « On a gratté jusqu’à l’os », constate Xavier Bertrand

© Xavier Bertrand en 2012 sur Pharmagora - Zabou Carrière

Dépenses de santé : « On a gratté jusqu’à l’os », constate Xavier Bertrand

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Publié le 27 novembre 2019
Par Magali Clausener
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Le 26 novembre 2019, Xavier Bertrand, président de la région Hauts-de-France, a conclu le colloque organisé par Coopération Santé sur « l’évolution de l’officine au service des patients ». L’ancien ministre de la Santé a fait part de ses convictions en matière de santé. La première est que « de près, on gère mieux ». D’où sa proposition d’un Ordam (objectif régional des dépenses d’assurance maladie) : « Je suis prêt à expérimenter une partie de l’Ondam (Objectif national des dépenses d’assurance maladie) en Ordam à condition que la région s’engage à mettre davantage et à faire plus. C’est ce que je suis en train de négocier avec l’Etat », a-t-il annoncé. Pour Xavier Bertrand, il n’est pas en effet possible de soigner mieux en dépensant moins. Il faut également « redéfinir le rôle de l’Etat dans ses missions régaliennes » et ses relations avec les entreprises, les territoires et les collectivités locales, la société civile. « L’Etat doit demain voir ce qu’il peut continuer de faire et les partenariats qu’il peut nouer », a ajouté Xavier Bertrand.

Concernant les pharmaciens, le président des Hauts-de-France n’a pas hésité à déclarer que « les pharmaciens ont un sacré rôle à jouer auprès des malades chroniques ». Sur les économies liées aux médicaments, Xavier Bertrand a reconnu qu’il avait lui-même en tant que ministre demandé des économies, mais qu’aujourd’hui « on a gratté jusqu’à l’os ». Il a également abordé la question des pénuries de médicaments : « On est allé trop loin, la France n’est plus attractive. […] Si nous devions faire face à une pandémie, la France ne serait pas prioritaire pour accéder aux molécules. Nous devons retrouver une souveraineté nationale et européenne ». Et de proposer une défiscalisation et une baisse des charges sociales pour inciter les industriels à s’implanter dans notre pays. Xavier Bertrand a également abordé le sujet de l’équipe officinale en affirmant : « Il faut revoir assez rapidement la maquette de formation des préparateurs ».

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