Démographie médicale : L’officine écartée des préoccupations ministérielles

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Publié le 27 novembre 2004
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Dix-huit mois après sa création, l’Observatoire national de la démographie des professions de santé a présenté la semaine dernière, lors d’un colloque, ses premiers travaux. Sans grande surprise, il pointe du doigt une très forte pénurie de médecins dans les prochaines années et de fortes inégalités géographiques.

Le ministère donne cinq pistes de travail : augmentation rapide du numerus clausus médical jusqu’à 7 000, mise en réseau des médecines de ville et hospitalière, possibilité pour les généralistes d’accéder à des postes de praticiens hospitaliers à temps partiel, réduction des disparités géographiques (avec en filigrane des menaces sur la liberté d’installation) et expérimentations de coopération entre médecins et professions de soins autour du « parcours de soins » du patient.

Des pharmaciens, il n’en est guère question, le ministère se montrant assez peu sensible à la pénurie. Pourtant la profession est tout autant touchée, a rappelé lors de ce colloque Jean-Luc Audhoui, trésorier du Conseil national de l’Ordre. Certes, le quota d’installation atténue la disparité des densités régionales par rapport à ce que connaissent les autres professions de santé. Mais quid de l’intérêt de l’officine s’il n’y a plus de prescripteurs ? Sans oublier que, comme les médecins, les pharmaciens sont touchés par le vieillissement, avec une moyenne d’âge de 44 ans et 9 mois.

La bourse aux idées est plus que jamais ouverte pour y remédier.

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