Côtes-d’armor : De l’iode dans toutes les officines du département

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Publié le 25 janvier 2003
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Le préfet des Côtes-d’Armor va faire distribuer dans chaque officine du département 50 boîtes de 10 comprimés d’iode. Ces stocks devraient permettre de faire face aux conséquences sanitaires d’un nuage radioactif. Une mesure en passe d’être adoubée par les officinaux, « pour peu que les comprimés ne nous coûtent rien et que le préfet respecte le monopole des pharmaciens », commente Joëlle Deguillaume, coprésidente du syndicat départemental.

Cette décision va dans le sens d’une circulaire de la DGS du 14 novembre 2001 demandant aux préfets « de planifier la constitution de stocks de proximité dans les départements où sont implantées les installations nucléaires et dans certains départements limitrophes proches de ces installations ». Mais, étonnamment, aucune centrale nucléaire ou centre de recherche n’est implanté dans les Côtes-d’Armor pas plus d’ailleurs que dans les départements frontaliers. La plus proche centrale, celle de Flamanville, dans la Manche, se trouve à plus de 200 kilomètres… « Il s’agit d’un dispositif élaboré dans le cadre de la remise à jour de notre plan d’intervention et de secours, explique la préfecture. Nous avons voulu rapprocher les stocks d’iode de la population au cas où. »

Stricte volonté d’un préfet très entreprenant, ou première application d’une discrète décision gouvernementale visant à faire face à d’éventuelles menaces terroristes ? A suivre.

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