Coronavirus : pas de place pour l’inquiétude

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Coronavirus : pas de place pour l’inquiétude

Publié le 13 février 2020
Par Anne-Hélène Collin
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L’Académie nationale de médecine veut relativiser l’épidémie de coronavirus désormais nommé « Covid-19 » (ex 2019-nCoV). Car, rappelle-t-elle dans un communiqué du 12 février, « si les chiffres fournis quotidiennement par les médias peuvent inquiéter, ils ne font qu’exprimer l’évolution d’une épidémie dans une population aussi importante et dense que celle de la Chine », qui compte plus d’un milliard d’habitants. Dans son annonce, l’Académie renouvelle sa confiance dans les autorités sanitaires et soutient les mesures prises pour prévenir l’épidémie. Non sans pointer l’inquiétude engendrée par la menace d’une épidémie, laquelle ne doit laisser place « ni aux rumeurs qui aggravent cette inquiétude, ni à la stigmatisation injustifiée et inadmissible vis-à-vis de certaines catégories de la population. » 

De son côté, l’Académie nationale de Pharmacie se montre pragmatique et réitère ses recommandations de relocalisation de la production des matières premières pharmaceutiques en Europe. Elle estime en effet que, « l’épidémie de coronavirus Covid-19, en Chine, pourrait faire peser une grave menace sur la santé publique en France et en Europe, dans la mesure où 80 % des principes actifs pharmaceutiques utilisés en Europe sont fabriqués hors de l’espace économique européen, dont une grande partie en Asie. La preuve est faite une nouvelle fois que, du fait de la multiplicité des maillons de la chaîne de production, il suffit d’une catastrophe naturelle ou sanitaire, d’un événement géopolitique, d’un accident industriel, pour entraîner des ruptures d’approvisionnement pouvant conduire à priver les patients de leurs traitements ».

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