Confinements : ces médicaments qui inquiètent

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Depuis le début de la pandémie de Covid-19, il n’y a pas de manque notable d’utilisation de médicaments en ville pour des pathologies chroniques déjà traitées, constate le groupement d’intérêt scientifique Epi-Phare, constitué par l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et la Caisse nationale de l’assurance maladie (Cnam), qui suit la consommation des médicaments sur ordonnance délivrés en ville à partir des données du Système national des données de santé (SNDS). Les mesures dérogatoires de renouvellements exceptionnels en pharmacie lors des deux premiers confinements et la téléconsultation n’y sont pas pour rien.

En revanche, les chiffres remontés depuis la période de couvre-feu de début 2021 inquiètent :

• + 14,7 % de primoprescription (chiffres arrêtés au 25 avril 2021) d’antihypertenseurs par rapport à l’attendu ; + 24 % pour les statines ; + 11 % pour les antidiabétiques (hors insuline) s’expliquant par « les effets délétères sur la santé de la baisse contrainte de l’activité physique imposée par la succession des différentes mesures de restrictions nécessaires au niveau national pour lutter contre l’épidémie » ;

• + 7,3 % de délivrance d’antidépresseurs de janvier à mars 2021 (couvre-feu) ; + 10,3 % depuis avril (confinement) ;

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• + 4,4 % puis + 6,6 % pour les antipsychotiques ;

• + 9,7 % puis + 12,5 % pour les anxiolytiques ;

• + 11,9 % et + 15,5 % pour les hypnotiques ;

• + 7,8 % puis + 13,5 % pour les médicaments de la dépendance à l’alcool (pourtant globalement stables en 2020, excepté une hausse de 6,1 % lors du deuxième confinement).