Coming out

Jusqu’alors, l’ouverture du capital était un sujet quasiment tabou chez nos grossistes-répartiteurs. Une véritable omerta. Du moins officiellement… Il suffisait de passer les frontières pour vérifier qu’il s’agissait d’un discours de façade. Mais avec l’interview choc que nous a accordée cette semaine Jean-Luc Delmas, président de la section C de l’ordre des pharmaciens, qui regroupe les pharmaciens responsables de la distribution en gros, le mur du silence est tombé. Finie l’hypocrisie ! Que l’on soit pour ou contre la prise de participation des répartiteurs dans le capital officinal, on va enfin pouvoir parler entre adultes. Cet ancien de l’OCP n’y va pas par quatre chemins : des chaînes de pharmacie existeront bel et bien en France. Et c’est, selon lui, « une affaire de 6 mois à deux ans ». Alors autant discuter maintenant, entre gens de bonne compagnie. Hasard du calendrier rédactionnel, nous avions programmé une enquête sur la Norvège, devenue le paradis des chaînes depuis 2001. Et les patients ne s’en portent pas plus mal, au contraire ! Pourtant, quand on les interroge, ils confèrent aux pharmaciens indépendants un indice de satisfaction de dix points supérieur à celui octroyé aux chaînes. Moi, je ne suis pas surpris. Bonnes vacances à tous.