Ce ne sera pas + 5 % mais + 15 % !

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Publié le 3 décembre 2011
Par Magali Clausener
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Xavier Bertrand l’avait annoncé, il le fait : les taux de substitution vont augmenter de 5 %. Les syndicats étaient favorables à cette hausse, mais la dernière réunion qui s’est tenue mi-novembre avec le CEPS (Comité économique des produits de santé) change la donne.? Les taux de substitution des nouvelles molécules génériquées devraient en effet atteindre 60 % à 12 mois, 65 % à 18 mois, 70 % à 24 mois et 80 % à 36 mois. Soit une augmentation de 15 % par rapport à la situation actuelle, puisque le taux est aujourd’hui de 65 % à 24 mois, et la création d’une nouvelle tranche à 36 mois. « A cette date, rien n’est écrit, mais les pouvoirs publics veulent appliquer le taux de 80 % à certaines molécules du stock, voire à toutes, détaille Philippe Gaertner, président de la FSPF. Ce qui signifie que l’on aura un taux général supérieur à 80 %. Ce n’est pas acceptable. »

Il faut trancher le nœud gordien du « NS »

De plus, ce taux de 80 % ne tient pas compte du « non-substituable » (NS). « Cela impliquerait que l’on substitue à 100 %, voire au-dessus de 100 %, et on ne peut pas faire !, s’exclame Gilles Bonnefond, président de l’USPO. Il faut d’abord régler le problème du non-substituable au niveau des médecins et de l’industrie pharmaceutique. »

Pour la FSPF et l’USPO, l’Afssaps doit répondre à ce que Gilles Bonnefond appelle « la propagande antigénériques ». Philippe Gaertner va même plus loin : « Si on a des doutes sur une molécule, je demande à ce qu’on la retire du champ du Répertoire. Pour le moment, c’est une commande politique et le CEPS l’appliquera. Si elle conduit à faire systématiquement du TFR, cela est inacceptable. » Les deux syndicats confirment néanmoins l’abandon du TFR sur Plavix au profit d’une baisse de prix de ce médicament.

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