Bouches-du-Rhône : Après les inondations, Arles panse toujours ses plaies

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Publié le 28 février 2004
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Le 5 décembre 2003, les eaux du Rhône envahissaient les quartiers d’Arles. Trois mois après, la vie peine à reprendre son cours dans les officines inondées. Chez Françoise Roux, l’eau est montée jusqu’à 80 cm. Fermée pendant 11 jours, la pharmacie fonctionne aujourd’hui dans des conditions précaires. En attendant les travaux, prévus cet été, il faut faire avec l’humidité ambiante, le mobilier partiellement hors d’usage et le stockage à l’étage. La titulaire annonce 30 % de perte de chiffre d’affaires, soit 600 à 700 clients en moins par mois. « A partir de 17 heures, le quartier est vide. Le pire, c’est cette tristesse que nous gérons au quotidien parce que les gens ont besoin de parler. »

Muriel Grémaud, 27 ans, se souviendra de son début de carrière. A l’étroit en centre-ville, elle transfère, en juillet, dans les quartiers nord. Début décembre, les digues cèdent sous la pression du Rhône. Résultat, 60 cm d’eau, l’informatique hors d’usage, les meubles éclatés, 15 jours de fermeture, une clientèle elle aussi sinistrée, reprenant à peine le chemin du comptoir, et des travaux en perspective au printemps, quand l’assurance aura donné son feu vert.

Chez Brigitte Sanchez, l’eau est montée jusqu’à 1,05 m. Elle a subi 14 jours de fermeture, la destruction de l’informatique et de la moitié du stock. Bilan : 160 000 Euro(s) de dégâts, non compris la perte d’exploitation. « J’ai été la première du quartier de Trébons à rouvrir. C’était important pour la population. Aujourd’hui les commerces alimentaires sont encore fermés, comme la plupart des entreprises. » Le 23 février, elle s’est transférée, à 80 m de là, dans un local trois fois plus grand, lui aussi inondé. Brigitte Sanchez fait partie du bureau de l’association créée par les entreprises de la zone pour veiller au suivi des dossiers d’indemnisation.

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