Bien dans sa peau

Une peau démaquillée quoi qu’il arrive, une crème hydratante, un peu de rouge à lèvres, la maman de Pauline a transmis ces gestes du quotidien à sa fille. Prendre soin de soi est une évidence pour Pauline Guimbaud. «  Ma mère m’a acheté une crème hydratante classique de La Roche-Posay dès mon adolescence? », confie la jeune préparatrice. Ajoutez-y la lecture assidue de magazines féminins à la maison, l’analyse des tendances beauté à la télévision et voilà comment Pauline s’est retrouvée spécialiste de la dermo-cosmétique à la pharmacie de la Colline de Cavaillon (84).

D’aventures en aventures

Lorsqu’elle débute son apprentissage dans une pharmacie près de Salon-de-Provence (13), Pauline sait qu’elle en partira : «  L’espace dédié à la para était trop petit. J’avais peur de m’y ennuyer ». Elle a déjà en tête la formation de conseillère en dermo-cosmétique Botticelli présentée par le CFA d’Avignon durant son BP. Elle s’inscrit donc à l’école Néroli de Chateaurenard (13) pour la préparer. La directrice lui déniche la pharmacie susceptible de satisfaire ses ambitions. Pauline s’y présente illico et détaille son programme au titulaire : «  Je lui ai dit que j’étais passionnée par la dermo, que je dynamiserais ses rayons. Et que l’école me donnerait les moyens de le faire ». La préparatrice va alors en cours une fois par semaine, et débute les animations. Pour faciliter la mise en œuvre et «  s’ouvrir des portes », elle enchaîne avec un titre d’esthéticienne grâce à un financement Fongecif. Soins du visage et du corps, masques, elle découvre l’application des crèmes et vernis. «  J’ai appris à mieux connaître la peau et à la toucher ». À la pharmacie, elle effectue « des mini-soins » dans le respect de la déontologie. «  Je fais découvrir les textures et j’établis un programme de soins ».

Enchanter les sens

Planning, contact avec les labos et information des clients, Pauline concocte des affiches. Et recourt au démarchage téléphonique si besoin. Le samedi, jour où «  les gens sont plus disponibles », dans une pièce avec table de massage et lavabo, elle offre une demi-heure par personne. L’intimité facilite conseils et confidences. Soucis financiers ou familiaux, le contact rassurant de Pauline apaise les clients. Ce qui facilite le lien lors des demandes suivantes de conseil et d’achat au comptoir.

Découverte de marques, soins spéciaux, et autres, les hommes ne sont pas oubliés avec le parcours « Nettoyant, gommage, masque et soin purifiant ». « Au début, ils ricanaient quand on leur en parlait, mais ils sont aussi intéressés et achètent ». Avec une moyenne de dix rendez-vous par semaine, Pauline a gagné en maîtrise des gammes, analyse des ventes et commandes. Elle sait « ce qui marche », à l’affût des nouvelles tendances dans les magazines féminins et sur le Net. Beauté active, Beauté test, elle scrute la nouvelle texture dont l’efficacité enchantera les sens. Bluffée par Nuit Détox de Vichy, qui « sort énormément de nouveautés », et par Filorga, elle avoue son infidélité aux marques, trop curieuse pour rester figée, comme pour ses vacances. Après le Mexique, l’Espagne, la Grèce ou la République dominicaine, elle posera cet été ses valises à Londres. Son plan de carrière se résume à « je vais mettre en pratique mes connaissances ». Et à voyager. La vie est belle. C’est Pauline qui le dit.

Pauline Guimbaud

Âge : 23 ans.

Formation : préparatrice en pharmacie, conseillère en dermo-cosmétique, esthétique titre de niveau V.

Lieu d’exercice : Cavaillon (Vaucluse).

Ce qui la motive : apprendre de nouvelles choses car la vie est belle.

Si vous étiez une titulaire ?

Je serais à l’écoute de mes employés.

Si vous étiez une cliente ?

Je serais exigeante car je sais ce que je veux. Et si on ne répondait pas à ma demande, au revoir !

Si vous étiez un médicament ?

Je me vois bien en crème embellissante, douce, au parfum frais avec des petites nacres. J’adore les nacres !