Avenir de la profession : l’USPO et Federgy appellent à la mobilisation en janvier

© USPO et Federgy appellent à la mobilisation - DR

Avenir de la profession : l’USPO et Federgy appellent à la mobilisation en janvier

Publié le 15 décembre 2016
Par Loan Tranthimy
Mettre en favori

Alors que la lettre d’orientation des négociations pour la future convention pharmaceutique tarde à être communiquée aux syndicats de pharmaciens, une partie de la profession, à savoir l’USPO et les représentants des groupements et enseignes réunis au sein de Federgy, a décidé de lancer un appel à la mobilisation de la profession à compter du mois de janvier 2017. 

« Marisol Touraine s’est engagée à plusieurs reprises à un financement pluriannuel pour réussir la mutation de la profession. Mais ses services font tout pour ne pas respecter la parole de la ministre de la Santé », explique Gilles Bonnefond. 

Le président de l’USPO énumère plusieurs signes négatifs qui s’accumulent pour la profession : la décision du Comité économique des produits de santé (CEPS) sur les baisses de prix des génériques qui va toucher la profession à hauteur de 110 millions d’euros, les mesures dérogatoires prévues dans le projet d’ordonnance pour réguler le réseau, le report de la date des négociations conventionnelles en février 2017 au lieu de janvier.

« On est en train de se moquer de nous et jouer la montre. Nous voulons démontrer que les pharmaciens ne sont pas des moutons », martèle Gilles Bonnefond.

Publicité

Résultat : les pharmaciens sont appelés à faire la grève des gardes en janvier, la date restant encore à préciser.

« Nous préparons aussi une campagne d’informations des patients et des élus ainsi qu’un mouvement de fermeture des pharmacies et de manifestation localement pour la fin du mois de janvier », déclare Gilles Bonnefond.

Le syndicat des groupements et des enseignes Federgy est totalement sur la même longueur d’onde. « Notre bureau a voté pour l’action. Il ne reste plus aux syndicats à nous dire quand et comment. L’importance pour les pharmaciens est que les deux syndicats restent unis », rappelle Christian Grenier, président de Federgy.

Justement les deux syndicats de pharmaciens ne sont pas sur la même longueur d’onde. La FSPF reste réservée sur le mot d’ordre. « Je pense que ce n’est pas la bonne méthode. L’intérêt pour les pharmaciens est de privilégier les négociations. Avant de lancer ce type de mouvement, il faut attendre de voir la lettre de cadrage qui doit être envoyée avant Noël », affirme Philippe Gaertner, président de la FSPF.

« S’il n’y a pas de signes tangibles dans la lettre de cadrage, si son contenu ne prend pas les engagements de la ministre, alors la FSPF fera évoluer sa position », ajoute Philippe Gaertner.