Allemagne : l’industrie achète sa tranquillité

Après l’Italie qui vient de baisser ses prix pharmaceutiques de 5 %, c’est au tour de l’Allemagne de vouloir enrayer l’explosion des dépenses en baissant les prix de 4 %. Trente-huit fabricants au rang desquels Pfizer, Merck ou GSK viennent de proposer un deal au chancelier Schröder : un fonds de 200 MEuro(s) vient d’être versé au système d’assurance obligatoire. En échange de ce don correspondant à une baisse de 1 % par mois des dépenses de médicaments pour 2002, l’industrie ne veut plus entendre parler des projets du gouvernement dont elle craint les retentissements européens.

Depuis début 2002, les médecins allemands sont soumis à la généralisation de la substitution. Et dès le 12 juillet sera publiée une liste de principes actifs pour lesquels les officinaux seront obligés de délivrer dans le tiers des produits les moins chers. Les laboratoires doivent donc s’aligner sur les prix des concurrents. Aventis par exemple a déjà annoncé une baisse de prix pour quatre produits.