ALLEMAGNE : Les pharmaciens contre la dérégulation des prix du médicament

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Publié le 4 janvier 2003
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Paradoxe allemand : c’est un gouvernement social-démocrate qui a recours aux instruments de l’économie de marché les plus radicaux. La libéralisation des prix figure ainsi en tête des propositions sur la dérégulation du marché du médicament. Une commission ministérielle nommée pour étudier les points de la réforme de 2003 vient de préciser les principaux leviers destinés à réduire les dépenses en médicaments : VPC sur Internet et autorisation de constituer des chaînes de pharmacies, contribueront, avec la libéralisation des prix, à la mise en concurrence des pharmacies.

Consciente de la menace qui pèse sur l’officine allemande, la Fédération des syndicats professionnels de pharmaciens (ABDA) tente tant bien que mal de défendre sa position. « La dérégulation du marché ne freine en aucun cas l’explosion des dépenses, affirme son représentant Hans-Günter Friese. Il n’y a qu’à voir l’exemple des Etats-Unis où depuis 1992, en dépit de la libéralisation des prix, la croissance des dépenses en médicaments a été trois fois plus rapide qu’en Allemagne. »

Les pharmaciens allemands ne manquent pas de souligner qu’en l’état actuel de la proposition de loi, le revenu moyen des pharmaciens diminuera de moitié. Seul, selon eux, un contrôle des prix est en mesure d’assurer une stabilité des coûts de santé.

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