450 manifestants à Tours pour défendre l’officine

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450 manifestants à Tours pour défendre l’officine

Publié le 19 septembre 2025
Par Anne-Charlotte Navarro
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À Tours, 450 personnes se sont mobilisées le 18 septembre, selon les renseignements généraux régionaux. Pharmaciens, étudiants, salariés de grossistes et partenaires de l’officine ont répondu à l’appel des syndicats. Objectif : dénoncer la double peine infligée au réseau par le plafonnement des remises et la baisse des prix imposée par le Comité économique des produits de santé (CEPS).

À Tours, la mobilisation a rassemblé 450 manifestants, d’après les renseignements généraux régionaux. L’appel lancé par l’USPO (Union des syndicats de pharmaciens d’officine) et la FSPF (Fédération des syndicats pharmaceutiques de France) a fédéré bien au-delà des titulaires : étudiants, comptables spécialisés en officine et salariés de grossistes étaient présents aux côtés des pharmaciens.

« Nous avons réussi à mobiliser largement car si nous restons en l’état, c’est toute la pharmacie et ses partenaires qui sont menacés », souligne Matthieu Joubert, président de l’USPO Centre-Val de Loire.

Sur le terrain, la grève s’est traduite par de nombreuses fermetures. En Indre-et-Loire, « seulement une vingtaine de pharmacies, dont six réquisitionnées, accueillaient encore des patients. Ce chiffre est plus élevé dans les zones rurales de la région », précise Nicolas Hay, vice-président de la FSPF 37 et coordinateur de la manifestation.

À l’issue du cortège, les deux responsables syndicaux, rejoints par un représentant de l’Ordre et la présidente de la CPTS (Communauté professionnelle territoriale de santé), ont été reçus par le président de la CPAM (Caisse primaire d’assurance maladie) et son adjointe.

« Nous avons trouvé une oreille attentive », estiment les syndicalistes. Mais la marge de manœuvre reste étroite. « La CPAM est consciente des difficultés engendrées par ce texte. Encore faut-il convaincre Bercy de son aberration ! », insiste Matthieu Joubert.

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