Vaucluse : Hospitaliers et officinaux prennent langue

Ordonnance illisible ou irrecevable d’un interne non identifié, prescription d’un médicament hospitalier non disponible chez le grossiste ou réévaluation d’un traitement habituel : de nombreux cas concrets ont été commentés par les pharmaciens de ville invités à la 6e rencontre Action-Hôpital organisée par le laboratoire Roche.

Lors de ces journées consacrées aux pharmaciens hospitaliers, plusieurs officinaux reconnus pour leur implication dans les réseaux de santé ont été conviés à participer à un débat « Ville-hôpital : le chassé-croisé des médicaments », portant notamment sur l’épineux sujet des prescriptions hospitalières. Peu au fait du rôle crucial du pharmacien de ville, tant au niveau de la connaissance synthétique du patient et de ses traitements que de la gestion de posologies inadaptées ou d’interactions médicamenteuses, les hospitaliers ont écouté attentivement leurs confrères pour qui la dispensation des ordonnances de sortie hospitalière s’apparente parfois à « un véritable chemin de croix », selon les propres termes de Claude Japhet, président de l’UNPF.

Convaincu de la nécessité de « créer des réseaux entre pharmaciens hospitaliers et officinaux en associant les prescripteurs », Jean Calop, pharmacien au CHU de Grenoble, souhaite que « les structures de MAD deviennent des interfaces qui se développent, permettant notamment de solutionner l’ubuesque problème des rétrocessions ».

« Les officinaux sont très motivés par la démarche concertée du réseau pour laquelle ils ont le sentiment d’apporter leurs compétences, assure Dominique Brasseur, président du conseil régional de Haute-Normandie et animateur du groupe de travail et de coordination sur les réseaux de santé au conseil central de la section A de l’Ordre. Le pharmacien a conscience qu’il fait partie de la chaîne de soins et tient à s’affirmer présent ! »