« Une école de communication »

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Publié le 18 octobre 2003
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Philippe Riehl, titulaire de la pharmacie du Pont Kuss, dans le quartier de la gare de Strasbourg, est président de l’association d’Action Sida Ville, lancée en 1995. « Au départ, ce réseau a été créé par des médecins et des infirmières pour la prise en charge en ville des patients atteints par le VIH, au moment où arrivaient les nouveaux traitements. Puis le réseau s’est élargi au traitement des hépatites B et C. »

Les initiateurs ont obtenu des appuis financiers de la DDASS et – peu – du département. « Au début, nous avions une coordinatrice du réseau mais, depuis deux ans, le budget est réduit et nous ne sommes que des bénévoles. L’idée serait de constituer un véritable réseau ville-hôpital. Il y a bien eu un embryon mais cela n’a jamais fonctionné : le poste de référent est resté vacant à l’hôpital… », regrette Philippe Riehl.

A ses yeux, le plus important est incontestablement « l’échange avec d’autres professionnels de santé ». Des médecins bien sûr mais aussi des psychologues et des travailleurs sociaux. Aujourd’hui, une trentaine de pharmaciens travaillent au sein d’Action Sida Ville.

« Une fois qu’on a goûté aux réseaux, on ne peut plus s’en passer ! Cela permet avec une facilité déconcertante de téléphoner pour d’autres pathologies à d’autres professionnels de santé. C’est une vraie école de communication. » D’ailleurs, dans sa pharmacie, tout le monde s’implique de la même manière dans la prise en charge. « Du coup, cela modifie l’ambiance, l’écoute… Et personne ne se sent jamais seul, même pendant les gardes. La dernière arrivée, voici six mois, se dit épatée par la manière dont on travaille au coude à coude avec les médecins… »

Le docteur Claude Bronner, président de MGVA, une émanation du syndicat médical MG-France, est un vieux routier des réseaux. « L’espace MG » a en effet été à l’origine de nombre d’entre eux en Alsace. Claude Bronner continue à penser que les réseaux sont un outil essentiel : « On apprend toujours quelque chose quand on discute, avec un autre professionnel de santé, d’un patient que l’on suit ensemble. » Il y voit un seul écueil : « On peut avoir tendance à constituer un petit cercle qui s’autoentretient et s’autocongratule. » Pour lui, « un bon réseau est un réseau qui s’agrandit en permanence ».

LES CONSEILS DE PHILIPPE

– « Il faut avoir une mentalité de bénévole. »

– « Il est recommandé de contacter des gens qui ont déjà travaillé dans une structure de réseau de soins. »

– « Enfin, il faut être vraiment motivé par le sujet sur lequel on choisit de travailler en réseau. »

La marche à suivre

5 – L’évaluation

Chaque année un rapport d’activité est remis aux différents financeurs, au plus tard le 31 mars. Quant au rapport d’évaluation complet, il intervient tous les trois ans ou au plus tard trois mois avant le terme de la décision de financement. Il doit retracer l’emploi et l’affectation des différentes ressources dont il a bénéficié. L’évaluation porte sur les processus de prise en charge médicale et médicosociale, les processus organisationnels, les coûts correspondants, et confrontera les résultats observés à ceux attendus. Les modalités seront différentes selon la taille et la structure du réseau. Le réseau peut intégrer en son sein une cellule spécifique d’évaluation comprenant éventuellement des membres venus de structures extérieures et des experts en évaluation. Les ARH et URCAM peuvent aussi demander l’intervention d’un prestataire extérieur ou proposer des outils élaborés en commun

à partir de référentiels prédéfinis.

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Contats

URCAM : vous trouverez sur le site de la CNAM informations et contacts utiles sur les interlocuteurs des pharmaciens en matière de réseaux de soins (http://www.ameli.fr/134/DOC/245/fiche.html). Vous pouvez également contacté en :

– Alsace : Arrantxa Hureaux,

tél. : 03 88 76 85 66.

– Aquitaine : Sandrine Soudeix,

tél. : 05 57 57 70 59.

– Auvergne : Monique Delaire,

tél. : 04 73 31 74 22.

– Bourgogne : Fanny Pelissier,

tél. : 03 80 78 80 11.

– Champagne-Ardenne :

J.-J. Opfermann,

tél. : 03 26 65 62 63.

– Franche-Comté : Christophe Morizot,

tél. 03 81 40 12 64.

– Ile-de-France : secrétariat du Comité régional des réseaux, tél. : 01 40 05 68 90.

– Languedoc-Roussillon : Guichet

des réseaux,

tél. : 04 67 02 92 50.

– Midi-Pyrénées : Céline Partonnaud,

tél. : 05 61 14 75 93.

– Lorraine : Jean-Claude Couturier,

tél. : 03 87 34 32 46.

– Nord-Pas-de-Calais : Xavier de Verdelhan des Molles,

tél. : 03 20 06 70 20.

– Pays de la Loire : Guichet unique,

tél. : 02 40 89 99 61.

– Picardie : Anne-Isabelle Puteaux,

tél. : 03 22 22 36 67.

– Rhône-Alpes : Isabelle de Turenne,

tél. : 04 72 68 86 60.