Un rapport parlementaire veut une harmonisation

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Publié le 13 juin 2015
Par Loan Tranthimy
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Prévu initialement pour 2014, le rapport de la mission d’information sur la permanence des soins ambulatoires (PDSA), rédigé par les députés Catherine Lemorton (PS, Haute-Garonne), présidente de la Commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale, et Jean-Pierre Door, (les Républicains, Loiret), vient d’être adopté par la Commission des affaires sociales.

Sans surprise, le rapport esquisse un état des lieux très critique d’un dispositif basé sur le volontariat des médecins libéraux. Elle déplore notamment l’érosion continue de ce volontariat, l’augmentation des fonds dévolus au dispositif en dépit d’une baisse des actes, la persistance d’inégalités territoriales et sociales, s’agissant notamment des détenus ou gardés à vue et des résidents en établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes.

Deux fonctionnements différents

Parmi les 16 pistes d’améliorations figure en bonne place une meilleure coordination de la PDSA avec les gardes pharmaceutiques, « qu’il s’agisse de la définition du périmètre des gardes ou de la transmission des tableaux d’astreinte. Cette gestion est essentielle dans les zones rurales », précise Catherine Lemorton, qui émet toutefois une réserve sur cette proposition: « Comment trouver la cohérence entre ces deux professions dont l’une (les médecins) repose sur une garde facultative et l’autre (les pharmaciens) obligatoire ? »

Une réserve approuvée par Philippe Gaertner, président de la FSPF : « Dans les territoires, nous essayons de faire coller les gardes pharmaceutiques avec celles des médecins. Mais les systèmes sont tellement différents qu’il est difficile d’avoir une harmonisation totale, ou alors il faut tout remettre à plat. » Stéphane Bour, coprésident du syndicat des pharmaciens de Seine-et-Marne, reconnaît que faute de médecins généralistes volontaires pour assurer les gardes dans son département, l’organisation des gardes pharmaceutiques se cale sur celle des maisons médicales de gardes, de l’hôpital ou de SOS Médecins : « Nous essayons de faire en sorte que les patients n’aient pas à faire plus de 30 kilomètres en voiture. »

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Une telle organisation est-elle possible dans tous les secteurs ? Pas certain.