Un colloque pour une réorganisation de l’officine

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Publié le 26 octobre 2013
Par Loan Tranthimy
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Demain, quelles officines ? » Pour répondre à cette question d’importance, le Collectif des groupements de pharmaciens d’officine (CNGPO) a réuni experts, parlementaires et pharmaciens à un colloque au Sénat le 21 octobre. D’un modèle centré sur les produits, la pharmacie d’officine doit évoluer vers une pharmacie centrée sur les services. Sur ce point, tout le monde est relativement d’accord. Dès lors, quels types de services imaginer ? En pharmacovigilance par exemple. Selon Arnaud Leclerc, professeur de science politique à l’université de Nantes, le système actuel a été délaissé. Pourtant, il est possible d’établir un système d’alertes simplifiées dont la pharmacie est un point d’entrée : « Ce service du pharmacien peut être financé sur la base d’un protocole intégrant pouvoirs publics et industriels. »

Autre exemple évoqué par l’expert, la prévention au sens large où la place du pharmacien reste à définir. « Le pharmacien pourrait intervenir sur l’information en matière de santé telle que la labellisation de sites ou encore le développement de l’e-santé. » Mais cette mutation suppose « une reconnaissance par le public du pharmacien en tant qu’expert du médicament ». Le CNGPO suggère alors d’ouvrir à tous la démarche qualité qu’il promeut pour sécuriser l’acte pharmaceutique. Côté expérimentation, il s’engage à réaliser les nouveaux tests de dépistage au sein des pharmacies groupées volontaires et à mettre en place une étude sur l’observance. Mais le Collectif propose aussi de faire évoluer le modèle actuel vers celui de pharmacies succursalistes : quatre points de vente formant une seule entité juridique en conservant chacun sa licence et des pharmaciens exerçants pouvant être titulaires ou adjoints. « Cela favorisera l’installation des jeunes grâce à une lisibilité et un profil de carrière », estime Pascal Louis, président du CNGPO.

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