Toulouse : La pharmacie de nuit tient la route

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Publié le 27 novembre 2004
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Prononcez le mot « garde » à Toulouse et l’on vous répond « pharmacie de nuit ». Une pharmacie pas comme les autres, ouverte exclusivement de 20 h à 8 h, mise en place en 1951 avec l’accord du préfet et l’appui de l’Ordre et du syndicat. Médecins, patients et officinaux se sont si bien habitués à ce système que personne n’imaginerait aujourd’hui s’en passer. « Avec cette officine de nuit, nous avons réglé le problème des gardes, à la grande satisfaction de tous, et nous souhaitons que cela continue comme ça », confirme Pierre Bastide, président du syndicat.

Seulement voilà : deux maisons médicales de garde viennent de voir le jour. Faut-il donc revoir les gardes ? Christiane Dupeyron, pharmacienne et membre de l’association qui a permis de mettre en place la maison de La Faourette, qui vient d’ouvrir dans le quartier sinistré par l’explosion d’AZF, ne voit pas pourquoi il faudrait y associer une pharmacie de garde. « Le pharmacien en tant que tel n’a aucun rôle direct à jouer dans ces nouveaux espaces de soins. Imaginer un autre système, notamment la proximité d’une officine toujours de garde, conduirait à tout revoir. Quant à un éventuel stock de médicaments sur place dans les MMG, cela me semble irréalisable techniquement, financièrement et légalement. »

Bernard Ordono, médecin qui assure des permanences dans les deux maisons, est d’accord avec cette analyse : « Ne compliquons pas les choses simples. Les patients qui viennent ici peuvent se déplacer et ne se plaignent pas de devoir ensuite aller à la pharmacie de nuit. Quant à faire venir un pharmacien sur place, ce n’est ni opportun ni réaliste. J’ai bien sûr un stock qui me permet de gérer les urgences et cela est suffisant. »

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