Syndicalisme : Rapprochement USPO-APLUS

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Publié le 29 janvier 2005
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Ce n’est pas une fusion. Pour l’instant. L’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) et l’Action pharmaceutique libérale d’union syndicale (APLUS) se sont mises d’accord sur un « programme commun ». Chacun de leurs dossiers sera porté indifféremment par un représentant de l’un ou l’autre des syndicats.

« Le rapprochement entre l’USPO et l’APLUS, c’est une nouvelle alternative syndicale représentant 4 500 confrères regroupés », annonce Patrice Devillers, président de l’USPO. « Nous avons souhaité ce rapprochement car nous avons une position à 99 % commune », précise Gérard Boucher, président de l’APLUS.

Voilà donc les deux structures syndicales les plus jeunes de la profession – presque – réunies sous la même bannière, du moins sur quelques sujets phares.

Le plus chaud concerne la loi de répartition des officines. Les deux syndicats prônent, pour favoriser les regroupements, la suppression du maintien du nombre de diplômes, la possibilité de se regrouper à plus de deux officines, l’abrogation de la règle des cinq ans empêchant une cession, la possibilité de se regrouper entre officines de communes limitrophes et un quota à 3 500 habitants à partir de la deuxième officine (tout en empêchant la disparition de la dernière officine d’une commune). Un désaccord sur ces deux derniers points avec la Fédération et l’Association de pharmacie rurale (alors que l’Ordre était d’accord, selon l’APLUS) a empêché l’introduction d’un amendement sur les regroupements dans le projet de loi relatif aux territoires ruraux récemment voté. « Or Bercy s’impatiente, les ministères ne comprennent pas que la profession ne se mette pas d’accord, commente Patrick Zeitoun, président de l’UPRP*, qui était reçu mardi au ministère des Finances. Si on ne fait rien, on se verra imposer des mesures autoritaires concernant le réseau. »

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Outre ce dossier d’actualité, l’USPO et l’APLUS mettent la rémunération en bonne place dans ce « programme commun ». Les deux syndicats revendiquent donc – ce qu’ils ont fait de longue date – des honoraires « pour les missions particulières prévues dans la convention pharmaceutique » (convention élargie).

Egalement prônés : un élargissement des secteurs de garde, une indemnisation d’astreinte de 50 Euro(s) pour 12 heures plus 4 Euro(s)par dispensation. Autant de points similaires (sauf pour les 4 Euro(s)) à ceux formalisés par les syndicats actuellement représentatifs dans le projet de convention déjà rédigé. « Mais les 80 pages existantes n’ont pour nous aucune valeur, avance Gilles Bonnefond. Il faudra que nous participions à la rédaction de la convention avec l’UNCAM. Ce qui ne veut pas dire qu’il faut tout jeter au panier. »

Concernant la LPPR, les deux syndicats demandent la fixation d’un prix maximal de vente aux officines dans la mesure où des prix maximaux de vente au public sont mis en place. Enfin, ils déclarent également être entièrement en phase sur les dossiers des SEL et de Cyclamed, où leur position rejoint celle de l’Ordre (traitement des emballages vides via la collecte des déchets ménagers, Cyclamed se concentrant sur les blisters).

Cinq dossiers, pour commencer.

* L’Union des pharmaciens de la région parisienne adhère à l’APLUS.