Service pharmaceutique rendu : La pharmacie clinique montre la voie

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Publié le 20 mai 2005
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Le service pharmaceutique rendu est la notion clé pour évaluer l’action des pharmaciens. Et ce aussi bien en ville qu’à l’hôpital. Les enjeux pour l’avenir de la pharmacie clinique ont été au coeur des débats de la première journée de formation continue à visée prospective organisée, le 27 avril dernier, par Le Moniteur hospitalier. La Société française de pharmacie clinique a étudié 1 800 interventions pharmaceutiques pour en évaluer l’effet. « Le pharmacien clinicien peut réduire l’iatrogénie médicamenteuse, souligne Ornella Conort, pharmacienne clinicienne à l’hôpital Cochin. Dans un service de médecine interne, sa présence au sein d’une équipe pluridisciplinaire de médecins a permis la réduction de 78 % des effets indésirables médicamenteux. » Les problèmes identifiés concernent aussi bien le non-respect des contre-indications, les erreurs de dosage (un quart des cas), les interactions, les effets indésirables…

Au-delà de l’argument qualitatif, le service rendu en pharmacie clinique engendre aussi des économies, bien qu’elles soient difficiles à mesurer. Cette démarche doit s’appliquer à l’accompagnement des patients ambulatoires. Pour être efficace, il faut une dynamique de liaison entre les différents professionnels de santé, à l’hôpital comme à la ville. « Nous avons créé des consultations d’observance multidisciplinaires et différents outils de communication avec le patient et l’officine (fiches…), explique Agnès Certain, pharmacienne hospitalière à l’hôpital Bichat. C’est indispensable, en particulier dans le contexte des sorties de la réserve hospitalière car les pharmaciens d’officine ne sont pas formés. »

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