Quel pastis !

Il y a de quoi tomber des nues quand on prend connaissance de deux jugements récents concernant le reconditionnement de spécialités pour maisons de retraite. Pour faire court, un tribunal en a condamné le principe-même dans le cas d’un confrère normand, au contraire d’une consoeur pyrénéenne qui vient d’être relaxée par le Conseil national de l’Ordre, alors qu’elle avait été condamnée en première instance ! Pour parachever le tout, le ministère a fait retirer, sous la pression, une circulaire de l’inspection qui interdisait de fait ce reconditionnement ! Pas besoin de boire du célèbre breuvage anisé pour avoir la tête qui tourne face à tant de contradictions. Reprenons nos esprits ! Si la préparation des doses à administrer, telle qu’elle se pratique, est si dangereuse pour la santé des résidents ou le maillage officinal, il faut vite que les pouvoirs publics rédigent un texte réglementaire qui l’interdise explicitement. Si ce n’est pas le cas, il leur faut publier instamment un référentiel de bonnes pratiques pour sécuriser résidents et pharmaciens. Ne rien faire, c’est se rendre complice des dérives observées sur ce marché et des injustices qui frappent des officinaux qui tentent de travailler correctement. Sans compter que tout ceci pourrit et bloque le projet de convention type officine-EHPAD, pourtant prévue par la loi. C’est pas le moment de prendre des vacances !