Premier recours à l’officine : les étudiants mobilisés pour créer des outils pratiques

Le premier recours à l’officine, qu’est-ce que c’est ? Pour les 1107 étudiants en pharmacie interrogés mi-avril*, il s’agit d’abord de la dispensation d’un conseil (25 %), de l’orientation du patient vers un service de téléconsultation (25 %), de la dispensation d’un médicament (18 %), d’un acte de base de la pratique officinale (16 %) ou de l’orientation du patient vers un autre professionnel de santé (12 %). En aucun cas il s’agit d’un diagnostic (pour 2 % des répondants seulement). Pour l’Association nationale des étudiants en pharmacie de France (ANEPF) et le Comité pour la valorisation de l’acte officinal (CVAO), « le premier recours est la clé de voûte d’un accès fluide et efficace des patients à des soins », dans lequel le pharmacien joue un rôle majeur et spécifique.

Pour répondre à la demande des patients, les étudiants interrogés, ayant majoritairement eu une expérience officinale, se basent à la fois sur leur enseignement en faculté, les recommandations de sociétés savantes, les pratiques de l’équipe officinale avec laquelle ils travaillent, et des ressources scientifiques. Mais comment organiser tout cela ? L’ANEPF et le CVAO se sont mobilisés pour créer un « répertoire essentiel à une amélioration dynamique de la pratique officinale », une sorte du registre pratique qui recense les demandes les plus fréquentes au comptoir et formule des propositions pour améliorer la prise en charge, plutôt sous un format numérique et à destination des étudiants et des pharmaciens. Avec, au final, « la rédaction d’un Livre blanc pour un partage politique », explique l’ANEPF.

*Questionnaire élaboré par l’ANEPF (Association nationale des étudiants en pharmacie de France) et le CVAO (Comité pour la valorisation de l’acte officinal) adressé aux étudiants des 24 facultés de pharmacies, du 5 au 16 avril 2020, ayant obtenu 1107 réponses (99 % d’étudiants de la deuxième à la sixième année, la plupart ayant eu une expérience officinale).