PHARMAGORA : L’Ordre veut réaménager le réseau

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Publié le 8 avril 2006
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A l’occasion du débat ordinal sur la démographie médicale et pharmaceutique, Isabelle Adenot, présidente de la section A de l’Ordre, a annoncé une série de propositions destinées notamment à aménager les règles de répartition démogéographique des officines pour lutter contre la pénurie et s’adapter dans les zones de désertification médicale.

– Revoir périodiquement les arrêtés préfectoraux fixant les frontières des zones de desserte des officines.

– Etudier le relèvement des seuils de population pour la répartition des officines.

– Faciliter le regroupement juridique et économique : jusqu’à trois officines par SEL, chaque officine conservant sa licence, les pharmaciens associés se partageant le capital de la SEL propriétaire des officines. « On peut même imaginer que certaines officines ne restent ainsi ouvertes par exemple que le jour où le cabinet médical secondaire sera ouvert », suggère Isabelle Adenot. Ceci dans l’hypothèse où ces cabinets secondaires, censés limiter la désertification médicale, se développeraient.

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– Faire entrer des représentants de la profession dans les instances traitant de territorialité aux côtés des médecins (observatoires régionaux de la santé, missions régionales de santé, CODAMUPS organisant la permanence des soins dans les départements…).

– Favoriser l’arrivée d’étudiants stagiaires dans les zones sous-médicalisées par des aides s’ils s’engagent à y exercer un certain temps.

– Faciliter le transfert de pharmacies en zone urbaine sensible ou zone de redynamisation urbaine, en particulier dans le cas où les autres commerces ont déjà émigré en masse dans ces zones.

– Encore augmenter le numerus clausus (universitaire), toujours insuffisant à 3 000, et le faire varier en fonction des besoins de pharmaciens alentour (sachant que les étudiants ont tendance actuellement à exercer ensuite dans la région qu’ils connaissent).

– Intégrer des pharmaciens dans les expériences de partage/délégation de compétence médicale, auxquelles ne participent aujourd’hui que des paramédicaux, notamment dans le cadre du suivi de patients chroniques stabilisés.

– Faire participer (financièrement) le Fonds d’aide à la qualité des soins de ville à la démarche qualité du réseau officinal.