Maisons de retraite : Le tango du médicament

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Publié le 18 décembre 2004
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Alors que Pierre Deloménie, inspecteur général des Affaires sociales, doit conclure en janvier les travaux d’un groupe de travail « Médicament et maisons de retraite », la présidente de la section A de l’Ordre, Isabelle Adenot, fait une recommandation aux officinaux qui seraient en pourparlers avec une maison de retraite, notamment avec des pressions financières fortes : « Retardez la signature du contrat [NdlR ne pouvant intervenir que dans le cadre des cures médicales] et, d’une manière générale, abordez systématiquement les aspects concernant la qualité. »

Car une convention (charte de qualité) pour la dispensation en maison de retraite devrait déboucher rapidement, qui pourrait être incluse dans la future convention élargie UNCAM-Officine. Un véritable laboratoire d’expérimentation en matière de coordination des soins et de lutte contre l’iatrogénie. Isabelle Adenot rappelle aussi au pharmacien de soumettre ce type de contrat à l’Ordre, ce qui est du reste obligatoire selon la loi.

Le problème, c’est que les sujets évoqués dans le groupe de travail semblent toujours, à un mois de son terme, évoluer au rythme du tango : « Un pas en avant, un pas en arrière », décrit Yves Trouillet, président de l’Association de pharmacie rurale. Même s’il estime que la quasi-totalité des protagonistes souhaite voir jouer par le pharmacien son rôle de dispensation dans les maisons de retraite. Un bon point dans la mesure où la création de PUI alimentant plusieurs établissements est désormais possible via des groupements de coopération sanitaire et où la réintroduction du médicament dans le budget de soins des établissements est toujours discutée. Le salut de l’officine dans ce dossier est de replacer la notion de qualité en face des arguments financiers.

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