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Le pharmacien bien vu par les Français
Un sondage IFOP réalisé pour le groupe PHR révèle que le pharmacien a toute la confiance des Français. Mais son rôle reste lié aux médicaments, même si 60 % des sondés se disent favorables à de nouveaux services en officine.
Selon un sondage IFOP réalisé auprès de 1 005 Français pour le groupe PHR, 94 % font confiance à leur pharmacien (97 % à leur médecin). Un bon score, mais qui est à nuancer. Les Français ont, en effet, une représentation de l’univers officinal et des pharmaciens très liée aux médicaments. Ainsi, ils mettent en exergue leur rôle de garant de la qualité des médicaments délivrés avec une note de 7,3 sur 10. En deuxième position vient leur rôle de conseiller (6,5/10), notamment dans le domaine de la médication familiale (6,1/10).
En revanche, l’IFOP note que « les Français se montrent ensuite plus partagés en ce qui concerne l’information fournie par le pharmacien à propos des problèmes de santé et des pathologies (5,4) et du fait qu’il effectue des actions de prévention (5,3). » Ils n’associent pas systématiquement aux pharmaciens des services qui ne sont disponibles nulle part ailleurs (4,8/10) et l’information sur les problèmes de santé publique (4,7/10). D’ailleurs, 82 % des répondants s’adressent d’abord à leur médecin pour les questions relatives au domaine médical. En revanche, ils ne sont plus que 74 % à interroger leur médecin sur les médicaments ou les traitements, 64 % des Français s’adressant aussi à leur pharmacien.
La préparation des doses plébiscitée
Pour autant, 60 % des personnes interrogées se prononcent en faveur de la mise en place de nouveaux services à l’officine (mise en place de « journées diététiques » ou davantage de conseils, notamment par une infirmière, deux services – opportunément – proposés par PHR). Autre service plébiscité avec 87 % d’avis plutôt favorables : la préparation des doses à administrer.
La livraison à domicile des médicaments et la généralisation de conseils et de soins prodigués par le pharmacien pour de petites pathologies (mais qui seraient remboursés) recueillent respectivement 75 % et 72 % des suffrages. A contrario, seuls 50 % des sondés sont pour la mise en place de rendez-vous personnalisés et confidentiels avec leur pharmacien (50 % contre). Les entretiens thérapeutiques destinés aux patients chroniques remportent l’adhésion : ils sont 84 % à les estimer nécessaires, mais seulement 12 % pensent qu’ils peuvent être menés par un pharmacien, contre 70 % par un spécialiste de la maladie en question et 58 % par un généraliste.
Achat des médicaments en GMS envisagé
Autre point abordé par le sondage : la vente de médicaments en grande et moyenne surface (GMS) et sur Internet. Alors qu’une large majorité se rend dans une officine six fois par an au maximum, 50 % des Français se disent prêts à acheter certains médicaments en GMS (dont 23 % « tout à fait prêts ») et 18 % à utiliser Internet.
Trois catégories de population sont séduites par ces modes de distribution : les habitants de l’agglomération parisienne (58 % en GMS et 25 % par Internet), les personnes ne disposant pas de mutuelle (61 % en grande surface et 29 % pour ce qui est de l’achat en ligne) ainsi que les sympathisants de droite (respectivement 59 % et 22 %).
Les consommateurs potentiels expliquent leur réponse par « la dimension économique et l’aspect pratique de ce type d’achat ». A l’inverse, l’obstacle majeur pour les personnes réticentes est l’absence de conseils liés au produit.
Ce qu’il faut également retenir
• 85 % des dépenses de santé des Français interrogés proviennent d’une prescription par ordonnance, 11 % d’un achat sans ordonnance.
• 50 % achètent régulièrement des médicaments sans avoir consulté un professionnel de santé.
• 58 % sont favorables à une délivrance systématique d’un générique lorsque cela est possible (63 % des 65 ans et plus).
• 79 % estiment que la qualité du système de santé s’est dégradée et 76 % qu’il est urgent de le réformer.
• 72 % souhaitent que les laboratoires contribuent plus au financement des soins.
• 76 % attendent d’une mutuelle qu’elle prenne en charge les médicaments non remboursés et la prévention.
• Près de 7 Français sur 10 jugent les mutuelles trop chères.
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