Le parcours de soins au cœur des discussions

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Publié le 29 septembre 2012
Par Magali Clausener
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Le parcours de soins devient incontournable. Tel est le constat dressé par les intervenants de la première table ronde des Ve Rencontres de l’USPO qui se sont tenues mercredi 26 septembre. « La chronicité des pathologies n’a pas été conçue dans le système de soins qui répond aux pathologies aiguës », a résumé en préambule Alain Coulomb, consultant. Jean-Michel Chabot, conseiller médical auprès du directeur de la HAS, a expliqué que cette dernière raisonnait désormais en termes de parcours pluriprofessionnels et non plus en termes de recommandations. Pierre de Haas, président de la Fédération nationale des maisons de soins et de santé, a rappelé que 450 maisons de santé avaient vu le jour et que les projets fleurissaient. Des structures qui permettent non seulement un exercice groupé mais aussi interprofessionnel et « protocolé ».

Quelle rémunération pour les professionnels ?

Ce type d’exercice concerne environ 2 % des professionnels de santé. D’ici deux ans, ils seront 10 %. Sur le terrain, médecins et infirmières sont perplexes. « Il n’y a pas encore d’appropriation du concept », a souligné François Wilthien vice-président de MG-France. Annick Touba, présidente du SNIL, a regretté la mise à l’écart des infirmières, seulement « exécutantes ». Christian Saout, président du CISS, a décrit le parcours vu par les patients : parcours de référence, feuille de route, suivi sous l’égide du médecin, pharmacien correspondant… Restent deux problèmes essentiels à régler : la rémunération des professionnels de santé et la capacité des pouvoirs publics à innover. « Les perspectives politiques n’apparaissent pas clairement définies. Le discours est fondamentalement axé sur les dépenses », a relevé Alain Coulomb.

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