L’Appex, force de proposition pour l’officine

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Publié le 22 mai 2010
Par Florence Bontemps
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L’Association pour la promotion des pharmacies expérimentales (Appex) veut développer les études afin de disposer de données sur l’efficacité des actes pharmaceutiques.

Un des objectifs de la profession est d’obtenir une rémunération mixte. Les pouvoirs publics ne la lui donneront que si l’on prouve qu’avec un acte pharmaceutique efficace on peut mieux soigner pour moins cher », souligne Olivier Catala, vice-président de l’Association pour la promotion des pharmacies expérimentales (Appex) et professeur associé à la faculté de Lyon, lors des 10es Rencontres de l’association qui se sont tenues à Lille le 14 mai. Créée pour promouvoir l’implantation de « pharmacies pédagogi­ques » dans les facultés, avec comptoirs, matériel informatique, produits factices permettant des mises en situation de l’étudiant et des jeux de rôles, l’Appex ne manque pas de projets. Parmi lesquels on trouve la conduite d’études réalisées par des étudiants lors de leurs stages sous la houlette des universitaires et des pharmaciens enseignants qui travaillent autour de la filière officinale.

Des bases de discussion avec l’Assurance maladie

Depuis quelques années, l’Appex a ainsi organisé différentes enquêtes sur l’amélioration de la délivrance du médicament au sens large. La dernière, menée à Clermont-Ferrand et à Rennes, mesurait l’impact de trois séances d’éducation thérapeutique sur des patients asthmatiques.

Ces diverses études pourraient servir de base de discussion avec l’Assurance maladie et le gouvernement, notamment sur la rémunération à l’acte. Le problème est qu’elles demeurent strictement confidentielles, faute de moyens. « Il n’y a aucune visibilité des travaux de l’Appex, car il n’y a ni publication ni de lieu pour en parler. La Société française de pharmacie clinique, par exemple, s’est intéressée jusqu’à présent essentiellement aux travaux menés à l’hôpital. Ceux qui sont menés en ville pourraient peut-être y trouver une place », précise Brigitte Vennat, présidente de l’Appex.

L’idée de créer une Société savante officinale circule, mais elle représente un travail énorme. En revanche, le projet de faire travailler toutes les facultés sur une même enquête, dirigée par l’ensemble des étudiants français pendant leur stage de sixième année, remporte un vif succès. « Il faut un statisticien, une présentation, une conférence de presse, une publication », explique Vivien Veyrat, professeur associé à Chatenay-Malabry. « L’Appex est l’une des rares associations qui regroupent des universitaires et des professionnels de terrain. Cela n’est pas fréquent, et ce serait dommage qu’elle ne soit pas une force de proposition », remarque le Pr Luc Dubreuil, le nouveau doyen de la faculté de Lille, qui accueillait les 10es Rencontres de l’Appex.

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