Interpro : de quoi s’interroger

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Publié le 18 avril 2014
Par Myriam Loriol
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Moi j’dis chapeau ! Chapeau bas à tous ces pharmaciens qui sont engagés dans la coopération interprofessionnelle (lire notre dossier page 12). Pour l’avenir et la valorisation du métier. Mais surtout, pour le moment, pour leur satisfaction personnelle. C’est beau tous ces professionnels de santé main dans la main qui œuvrent au bénéfice du patient. Sur le papier du moins. Car, sur le terrain, la coopération est semée d’embûches administratives. Résultat : les initiatives et les expérimentations restent locales. Elles tiennent sur la motivation de quelques titulaires, la plupart élus aux URPS. C’est dire si le pharmacien « lambda » n’est pas prêt de se plier en quatre pour initier des projets interpros. D’autant plus qu’il ne peut pas espérer en tirer une rémunération digne de ses efforts et du temps passé. Car on a beau dire que le pharmacien n’est plus un vendeur de boîtes, les compensations économiques de ses activités « connexes » sont quand même très faibles voire peu incitatrices. Certes, l’Etat attend du réseau pharmaceutique qu’il fasse ses preuves en matière de santé publique avant de le récompenser. Mais on a comme l’impression qu’il ne facilite pas la tâche aux officinaux. A moins que ce ne soit les autres professionnels de santé, à commencer par les médecins. Pourquoi, parmi les protocoles de coopération conformes à la loi HPST, on ne compte qu’un seul et unique pharmacien engagé ? J’comprends pas bien. Mais qui saura m’expliquer ?

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