« Impliquer l’équipe »

Réservé aux abonnés
Publié le 18 octobre 2003
Mettre en favori

Pour une ville moyenne (41 000 habitants), Alès figure sans aucun doute parmi celles où l’on compte non seulement le plus de réseaux aujourd’hui, mais aussi des plus efficients. Depuis 1998 et un premier réseau toxicomanie, sept autres ont vu le jour. Créé en novembre 1999 pour améliorer la prise en charge médicale, le Réseau Diabète regroupe des médecins généralistes et hospitaliers, des podologues, des infirmiers et dix pharmaciens. Au nombre de ces derniers, Agnès Praden de Faria est membre du comité de pilotage du réseau, par ailleurs composé d’un médecin généraliste, d’un podologue et d’une infirmière.

« Le fait qu’il y ait un pharmacien au sein du comité de pilotage – dont le rôle est de définir les orientations à prendre et les stratégies à développer – a permis de faire comprendre aux autres professionnels du réseau que nous pouvions tenir un rôle central, estime Agnès de Praden de Faria. La pharmacie est le maillon central de la chaîne sanitaire pour une pathologie comme le diabète : au comptoir, on informe les gens, on sert de pivot, d’orienteur vers d’autres professionnels de santé. »

Sans oublier l’image positive du pharmacien renvoyée aux clients : « Oui, nous sommes des commerçants… Mais nous pouvons aussi nous engager spontanément, sans en retirer quoi que ce soit sur le plan financier », tient-elle à souligner.

A Alès, le bon fonctionnement des réseaux relève pour beaucoup de l’appui apporté par Réséda, association de coordination des réseaux de santé de proximité du bassin alésien. Installée dans une Maison de la santé – l’une des premières de France -, Réséda emploie trois personnes auxquelles s’ajoute un poste et demi en équivalent temps plein mis à disposition par la Ville. Conseils en amont de la création du réseau, support juridique et technique, aide dans la recherche de financements : l’accompagnement de Réséda est multidirectionnel et précieux.

Publicité

Grâce à cette association, le Réseau Diabète peut se consacrer exclusivement à sa raison d’être : contribuer à une meilleure prise en charge des diabétiques, au dépistage de la maladie dans les officines (neuf pharmacies impliquées actuellement) et à un meilleur suivi des patients. Ainsi, un carnet de suivi a été créé par le réseau début 2003 dont sont actuellement porteurs quelque 250 diabétiques alésiens : une première et prépondérante mesure de l’utilité du Réseau Diabète, en cours d’évaluation.

LEURS CONSEILS

– « Il faut tout faire pour essayer d’impliquer l’ensemble de l’équipe officinale afin d’informer les clients, d’organiser des opérations de dépistage comme nous commençons à le faire. »

– « L’avantage d’un réseau, c’est que ça motive pour faire plein de choses, qu’on voit concrètement les besoins des patients. Par exemple, je gère par informatique le poids, la taille, la pathologie, les allergies… Et tout ça est vraiment très utile. »