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HAD
L’hospitalisation à domicile (HAD) permet d’assurer des soins importants, voire complexes, directement chez les patients. Elle répond aux mêmes obligations que les hôpitaux.
Quelles sont ses missions ?
• L’HAD permet d’éviter ou de réduire un séjour à l’hôpital en assurant des soins médicaux et paramédicaux continus et coordonnés au domicile personnel ou collectif (établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) du patient. La période de ces soins est limitée mais révisable.
• L’HAD est prescrite par le médecin traitant ou un médecin hospitalier. Elle est subordonnée à l’accord du médecin traitant et du patient ou de sa famille. Sa mise en place nécessite une évaluation de la situation du patient, réalisée par l’équipe soignante de l’établissement.
• Cette forme d’hospitalisation concerne plusieurs soins : soins palliatifs, chimiothérapie, antibiothérapie, traitement de lutte contre la douleur, alimentation parentérale, pansements complexes, surveillance postchirurgie complexe, suivi de grossesse à risque, à la suite de couches pathologiques, assistance respiratoire lourde, tout type de soins lourds et complexes, réadaptation. Les enfants peuvent aussi en bénéficier.
• La totalité des soins sont pris en charge par l’Assurance maladie et les complémentaires santé.
Quelle est son organisation ?
• L’HAD répond aux mêmes critères qu’un établissement hospitalier ou une clinique. Les structures d’HAD sont d’ailleurs adossées à des établissements de soins. Pour autant, leur répartition est inégale sur le territoire national.
• La structure emploie une équipe salariée : directeur, médecin coordonnateur, cadre de santé, infirmières coordonnatrice et de liaison, psychologue, assistante sociale, etc.
• Des professionnels libéraux peuvent également intervenir lors d’une HAD. C’est notamment le cas des infirmières libérales, mais aussi des kinésithérapeutes. De fait, une convention de partenariat a été signée par la Fédération nationale des établissements d’hospitalisation à domicile (FNEHAD) et l’Union nationale des professionnels de santé (UNPS) le 8 décembre 2021. Cet accord vise notamment à développer les coopérations entre les établissements d’HAD et les professionnels de santé libéraux.
Quel intérêt pour le pharmacien ?
• Les structures pratiquant l’HAD peuvent disposer d’une pharmacie à usage intérieur (PUI), mais également faire appel au pharmacien d’officine désigné par le patient hospitalisé à domicile. Dans ce cas, le pharmacien doit signer une convention avec l’établissement. La Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) et l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) ont d’ailleurs conclu avec la FNEHAD un premier accord en 2009 et un deuxième en 2018 afin de préciser les modalités de coopération entre officinaux et structures d’HAD. « L’établissement d’HAD doit systématiquement informer le pharmacien d’officine de l’admission de l’un de ses patients en HAD, et lorsque cela est possible au moins 24 heures à l’avance. Il doit lui transmettre l’ensemble des informations utiles et nécessaires pour l’accomplissement de ses activités », explique l’USPO. L’intervention du pharmacien est précisée dans la convention de coopération (dispensation, analyse pharmaceutique, etc.).
• La facture des médicaments délivrés sur prescription (y compris les honoraires conventionnels) est directement transmise à la structure d’HAD qui règle le pharmacien.
Sources : FNEHAD, ministère des Solidarités et de la Santé, FSPF, USPO.
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